lundi 30 octobre 2017

Le Nouveau Testament a été rédigé par des hommes inspirés sans que Dieu lui-même leur tienne la main. Ces Écritures sont une traduction humaine du message divin. Elles peuvent faire l'objet de commentaires et d'interprétations multiples car les rédacteurs, lorsqu’ils ont mis en forme la parole du Très-Haut, n’en ont pas toujours saisi ni exprimé toute la profondeur. Et la Bible ne serait que le compendium d’une pensée infinie. C’est pourquoi, surtout depuis Vatican II, une foule d’adaptations sont venues corriger les textes sacrés de manière à les accorder aux vues des théologiens new age. La lecture littérale et traditionnelle en a été parfois modifiée pour conformer les recensions aux circonstances comme on l’a vu en particulier dans le cours de la seconde moitié du XXe siècle.

Ainsi, les paroles de l’Évangile : "Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants" ne peuvent plus être comprises comme une condamnation des juifs déicides. À la lumière du concile Vatican II, par un audacieux virage herméneutique, les savants jésuites ont découvert qu’il faut à présent entendre à peu près le contraire de ce qu'on lit dans le texte car, maintenant, il est inconvenant de dire du mal des juifs. Alors qu’ils étaient vilipendés et qualifiés de pervers depuis le VIIe siècle dans les prières du vendredi saint, les juifs sont aujourd’hui des modèles de vertu dont le pape lui-même fait l’éloge lors de ses déplacements dans les synagogues.

Il n'en va pas de même du Coran. Celui-ci serait la parole même de Dieu exprimée mot à mot en arabe, la langue sacrée choisie par lui entre toutes les autres. Le Coran serait tellement important qu'il serait incréé, qu'il existerait de toute éternité. Il serait antérieur à la création même. On imagine facilement que, pour le musulman, le Coran est de stricte observance. On ne peut pas en changer un mot ni supprimer ou ajouter même une hamza. Tous les musulmans croient tous en la parole du Coran ; il est impossible et même blasphématoire d'en interpréter le contenu.

Le Coran est largement expliqué par les imams afin que les fidèles restent dans le droit chemin et ne soient pas tenté de dévier de la ligne qu'il trace par des interprétations insidieuses ou des commentaires malveillants. Des mises en garde sont nécessaires car de telles escobarderies sont propagées par les infidèles pour écarter les croyants de la vérité dont le texte est la seule expression légitime.

La formation des fidèles musulmans est complétées par les hadiths, prescriptions visant à l'unité de la foi musulmane et à la juste et vraie lecture du Coran. Les hadiths se compteraient en centaines de milliers. Un musulman serait sans excuse s'il prétendait régler sa conduite et articuler sa conscience sur des convictions personnelles qui, inévitablement, seraient subreptices et obreptices.

Ainsi, les musulmans morts en combattant dans une guerre sainte vont directement au paradis sans attendre la résurrection et un jugement peut-être sévère. Tous les musulmans croient en cette vérité religieuse et ils le disent.

Questionnés sur le sort des djihadistes morts en combattant au Proche-Orient ou morts au cours d'attentats dirigés contre des infidèles, les musulmans sont unanimes : ils sont au paradis.

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