lundi 7 août 2017

Le politiquement correct, relayé par les médias unanimes, car plus aucune pensée originale ne trouve son expression dans les journaux ni à la radio ni à la télévision, a pris le pouvoir en France. Tout dérapage est aussitôt relevé par des roussins scrutateurs. Le coupable est écorché vif par le broyeur médiatique et, si l’écart est un peu trop appuyé, il est traîné devant un tribunal et la sanction tombe, sévère.

Le pouvoir vise à modeler la pensée en France. C’est une étape vers la construction de l’homme nouveau auquel aspire toutes les tyrannies. Plusieurs tentatives dans ce sens ont été entreprises au XXe siècle. Elles ont heureusement échoué. On ne doute pas qu’un sort identique lui soit finalement réservé en France en dépit des apparences dont le spectacle est affligeant.

Le bourrage de crâne entrepris depuis des années, dont quelques exemples sont esquissés dans les pages précédentes, montre combien l’opinion française est comme ligotée par une propagande intrusive indigne de son génie.

Il faut sortir la culture française du grenier poussiéreux et obscur où des éléments allogènes, des collabos et des cosmopolites l’ont reléguée. Depuis les balbutiements du moyen âge naissant jusqu’à l’échéance de l’époque moderne, les plus grands personnages de l’histoire, en dignes héritiers des civilisations prestigieuses de l’antiquité, ont porté au loin le renom de la culture française. On doit rappeler aussi les épisodes héroïques où les soldats de l’An II et de la Grande Armée libéraient les peuples de la féodalité et propageaient aux quatre coins de l’Europe les valeurs de la Révolution et les Droits de l’Homme. Mais, depuis lors, et petit à petit, l’esprit français semble avoir pris le deuil. Le masque affreux de la décadence se dresse désormais au fronton des monuments de l’intelligence qui, jadis, faisaient sa gloire.

C’est que, avec l’irruption du socialisme autoritaire et son cortège de coercitions, l’État en France a pris de la bouffissure et occupe désormais de plus en plus de place au point que les libertés individuelles se réduisent de jour en jour au profit de la classe sociale privilégiée des fonctionnaires étatistes intransigeants. L’individu a intérêt à rester silencieux, flaccide autant qu’improductif s’il veut éviter d’être sanctionné sans savoir pourquoi.

Après la deuxième guerre mondiale, les américains ont touché les dividendes de leur victoire. Ils ont mis la main sur le monde et profité de leur rivalité avec l’URSS pour vassaliser l‘Europe apeurée par le bolchevisme. Beaucoup d’autres pays ont aussi choisi la protection des États-Unis et leur dollar plutôt que les clinquants du soviétisme.

Dans ce contexte, bien que présente partout, la culture française n’a pas pu rivaliser avec les deux géants et a dû, peu à peu, se replier puis s’effacer lentement. Aujourd’hui, elle ne semble même plus lutter pour sauver les reliefs de son passé.

Lors de la création de l’Union Européenne, un magnifique champ d’action s’était ouvert pour la culture française. Elle aurait pu s’y épanouir et y prospérer. Mais, avec l’admission de l’Angleterre, la langue de Shakespeare a eu tôt fait de remplacer le français dans toutes les institutions. Les délégués et commissaires français eux-mêmes se sont inclinés sans résister devant la suprématie d’outre-Manche puisque, désormais, ils parlent anglais dans leurs communications.

A présent, la culture française est moins prisée dans le monde ; la langue française ressemble au latin du moyen âge : une langue prestigieuse mais internationalement morte.

Il reste la France, sans doute le plus beau pays dont rêvent ceux du dehors. C’est là que la culture française livre son dernier combat. Elle vaincra ou elle mourra.

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