lundi 31 juillet 2017

Les Américains ont toujours été de grands consommateurs de produits pétroliers. Après avoir épuisé une grande partie de leurs réserves, ils se sont tournés vers l’importation. Ils sont devenus rapidement les meilleurs clients des monarchies du golfe et des autres grands producteurs.

Au cours des années 2000, les États-Unis ont développé les techniques permettant d’extraire le gaz de schiste qu’ils ont en abondance dans leur sous-sol. Peu à peu, ils ont diminué leurs importations de produits pétroliers et, après être devenus autosuffisants, ils sont aujourd’hui en mesure d’exporter une partie de leur production.

Le sous-sol américain n’est pas le seul à contenir ce pactole. Quand est-il de la France qui, jusqu’ici, est toujours restée fort démunie en produits pétroliers indigènes ? Selon les spécialistes, le sous-sol français pourrait contenir d’importantes quantités de gaz de schiste. Pour le savoir précisément, il faudrait procéder à quelques sondages expérimentaux. Il est fort possible qu’à cette occasion, d’importantes quantités de gaz soient découvertes. La France deviendrait alors beaucoup moins dépendante de la volatilité des marchés et ferait de sérieuses économies de devises.

Mais la France doit faire face à une forte opposition quant au gaz de schiste. La fracturation hydraulique à grands volumes de liquides chimiquement chargés qu’utilise cette technique, fait craindre aux tenants de l’intégrité des sols que des glissements de terrain se produisent, que des eaux souterraines soient polluées et qu’apparaissent d’autres dégâts inopinés ou présomptifs. Les phalanges de l’environnement, armées de pied en cap, se sont mobilisées pour défendre la ruralité et les paysages français contre cette dévastation dirimante.

Mais que recèle le sous-sol ? Un trésor est caché dedans. Y a-t-il du gaz ou n’y en a-t-il pas ? Il suffirait de quelques sondages pour le savoir. On serait au moins informé sur la nature des couches profondes du sol français, quoi qu’il recèle.

Eh bien ! De peur de ce qu’on pourrait découvrir, l’État a décidé qu’il n’y aurait pas d’exploration du sous-sol et que l’on ne saurait rien.

Ce n’est pas la première fois que la France fait l’éloge de l’ignorance.


De nombreuses entreprises utilisent de la main-d’œuvre du tiers monde pour fabriquer des vêtements et des objets de toutes sortes. Ces divers produits arrivent sur les marchés européens et en France à des prix très bas car les rémunérations dans ces pays aux économies balbutiantes sont dérisoires. Adultes et enfants sont mis à la tâche dans des ateliers insalubres et souvent dangereux. Ce sont ces conditions de travail qui permettent aux entreprises de proposer leurs produits à des prix cassés.

Des associations françaises se sont élevées contre ces pratiques ; elles ont organisé des actions publiques, parfois spectaculaires, et interpellé les entreprises impliquées pour faire cesser ces procédés honteux, pour que les travailleurs de ces pays lointains reçoivent une rémunération convenable et que le travail des enfants soit interdit.

C’était oublier un peu vite que, en France aussi, il y a un siècle ou deux, les rémunérations et les conditions de travail étaient misérables ; les enfants travaillaient aux champs et dans les usines. Cette situation n’était que la conséquence du sous-développement. Les pays du tiers monde verront leur situation s’améliorer au fur et à mesure qu’ils s’approcheront du niveau économique de l’occident comme l’ont fait la Corée du Sud, Taïwan et bien d’autres pays.

En attendant, les associations caritatives ont réussi en grande partie à soustraire la main-d’œuvre du tiers monde de l’emprise des entreprises européennes. Elles s’en félicitent. Mais les travailleurs mis au chômage ont perdu leur emploi et les maigres rémunérations qui les faisaient vivre ; ils sont réduits à une misère complète dont ils espéraient sortir. Les enfants, sans leur maigre salaire, meurent de faim et de maladies dégénératives.

Voilà le résultat auquel ces associations pleines de bons sentiments sont parvenues, à leur corps défendant, mais quand même ! Cela est très français. On croit faire le bien, mais on fait le mal. On appelle cela de l’angélisme.

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