lundi 17 juillet 2017

L’électricité est produite de bien des façons, mais la meilleure sans doute, celle qui ne crée aucune pollution, dont les installations sont quasi inusables dès lors qu’elles sont bien entretenues, qui dispose d’un combustible très abondant, et dont la sûreté est sans égale, c’est la filière nucléaire.

Alors que les réacteurs de 2e génération continuent de fonctionner à la satisfaction générale, une 3e génération de centrales nucléaires entrent en production pour assurer la sécurité de l’approvisionnement en électricité car la société consomme de plus en plus de gigawatts. Une 4e génération est à l’étude dans tous les grands pays, France, États-Unis, Russie, Chine, Japon, et d’autres encore. Tout le monde se presse pour ne pas manquer le train qui, vers 2030 déjà, arrivera sur les bords prometteurs d’une civilisation où le nucléaire occupera la première place dans la production de l’électricité. Des prototypes sont sortis de terre et sont déjà entrés en production. Le combustible est d’ores et déjà à disposition pour des milliers d’années et les quelques résidus seront inactifs au bout de trois cents ans à peine.

En dehors d’incidents bénins auxquels toutes les industries sont confrontées, la filière nucléaire a dû faire face à deux accidents majeurs dont les retombées furent catastrophiques. À Tchernobyl, l’explosion d’un réacteur contamina toute la région et fit sans doute des milliers de victimes. L’accident fut causé par la vodka dont l’usage immodéré est contre-indiqué dans la conduite d’une centrale nucléaire. À Fukushima, les réacteurs furent envahis par les eaux d’un raz-de-marée qui en dispersa la radioactivité aux alentours. Cet accident fit peu de victimes mais la responsabilité des constructeurs de la centrale est clairement engagée puisqu’ils n’avaient pas anticipé les conséquences de ce genre d’événement même si son ampleur ne pouvait pas être aisément appréhendée. Ils avaient omis, pour des raisons financières sans doute, de consentir aux quelques investissements qui auraient protégé les installations et l’environnement.

Depuis leur sortie des cartons des ingénieurs, les centrales électriques utilisant la fission nucléaire font face à une opposition aussi résolue qu’intraitable. Les organisations anti-nucléaires rassemblent une profusion de personnes de toutes origines sociales unies pour des motifs variés mais toujours pour manifester leur angoisse, pour proclamer leurs certitudes, pour crier leur colère, pour faire connaître la vérité sur le nucléaire et ses dangers. Leur peur est alimentée par une bouillie scientifique prémâchée qu’ils ingurgitent les yeux fermés sans la digérer. Ils sont dirigés par des gourous dont le but est de les dominer pour se donner de l’importance. Ces maîtres à penser persuadent leurs dévots que si leur savoir est détracté, il sera reconnu sous peu mais, hélas, trop tard. La grande majorité de leurs partisans sont des convaincus, des épeurés qui tombent sous leurs blandices et abandonnent leur liberté de penser. Ce sont des millénaristes ; ils croient ; ils sont tout à fait persuadés que le nucléaire est diabolique. Inévitablement, à l’image de Tchernobyl, une catastrophe similaire se produira. Des centaines de milliers de victimes trouveront une mort horrible ; tout cela pour avoir ignoré leurs avertissements, pour avoir méconnu que l’atome est maudit depuis la fabrication de la bombe. Les millénaristes attendent la fin du monde. Ils prient depuis quarante ans pour qu’elle arrive enfin et leur donne raison.

Comme toujours, la vérité religieuse est totalitaire.

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