lundi 26 juin 2017

Le politiquement correct impose de penser conformément aux critères définis par quelques doctrinaires réfugiés dans l’une ou l’autre association de surveillance des règles morales. Ces penseurs et leurs supports sociaux jouissent de l’aval des gouvernements. Ils sont largement subsidiés. Du haut de leurs miradors, les gardes-chiourme de la norme dénoncent sans cesse des dérapages verbaux supposés ou avérés et, au besoin, ils en appellent à des tribunaux complaisants tout disposés à leur octroyer de généreux dommages et intérêts. Le politiquement correct commence à peser sur l’ensemble des citoyens dont le comportement et les pensées ne cessent de faire l’objet de suspicion.

Toute idée originale est examinée à la loupe et le progrès est présumé nourrir des projets hérétiques.

Ainsi, il est interdit de soutenir que la sclérose en plaque est une affection frappant les indo-européens à l’exclusion des populations issues d’autres régions. De même, on ne peut pas mentionner le fait, cependant confirmé, que le Bidil, médicament contre les ennuis cardiaques, est efficace seulement lorsqu’il est administré à des noirs d’origine africaine. On aura déjà compris que les doctrinaires antiracistes militent depuis plusieurs années maintenant pour l’interdiction de ce médicament au motif qu’il est raciste. Ce point de vue n’est nullement partagé par les noirs, principalement américains, dont la guérison est due à ce médicament.

La recherche moderne privilégie de plus en plus l’individualisation des traitements médicaux. Ce mouvement avait d’ailleurs été initié par l’homéopathie pour laquelle chaque individu est différent et doit être traité selon sa personnalité. Par delà, il devient évident pour beaucoup de chercheurs que les populations se divisent en groupes dont la morbidité est différente de l’un à l’autre et qu’il faut les étudier suis generis de manière à orienter la rechercher vers des médicaments propres à soigner et guérir les formes spécifiques des maladies de chaque groupe.

Cette direction moderne de la recherche est férocement combattue par les doctrinaires antiracistes. Ces derniers redoutent le classement des individus selon leurs caractères génétiques et ainsi la division des populations en races. Ces policiers philosophes arriveront certainement à freiner le mouvement vers la personnalisation de la recherche médicale. Réussiront-ils à l’arrêter ?

L’homme lui-même, comme tous les animaux, ne survit dans un environnement où la loi du plus fort est la règle que grâce à ses instincts. L’un des plus importants est sans doute l’instinct de conservation qui empêche de s’attaquer à plus fort que soi, qui pousse à éviter les risques connus pour en avoir subi les conséquences fâcheuses, mais aussi les risques inconnus pour se prémunir contre de possibles dangers ignorés. Ce refus d’affronter des menaces dont ont connaît ou soupçonne les périls relève de l’instinct de conservation. Il concurrence souvent l’altruisme dont la rançon peut être dommageable. A plus forte raison, le face à face avec une situation inconnue qui peut comporter des risques mais aussi des avantages pose un problème qu’il faut résoudre souvent dans l’instant. Dans ce cas, l’instinct de conservation poussera à refuser le danger éventuel mais le tempérament peut encourager à prendre un risque pour en retirer un profit, matériel ou moral.

La société actuelle est devenue tellement complexe qu’il est difficile de distinguer le bien du mal car les discours que le vent des médias propage se contredisent et tournent comme des girouettes. Le politiquement correct défini par les bobos parisiens voudrait que toute manifestation de l’instinct de conservation soit du racisme car il porterait atteinte au vivre ensemble, le dogme qu’on ne peut transgresser.

Il reste que, compris comme ceci ou comme cela, qu’on l’appelle instinct de conservation ou racisme, toute personne a le droit de se préserver et de se méfier de la différence, en particulier si l’inconnu fait peur, s’il est repoussant, s’il n’est pas engageant, s’il ne pratique pas lui-même le vivre ensemble, s’il est agressif et même s’il apparaît comme dangereux.

On ne peut violer la nature impunément. Tout le monde est raciste, nécessairement, pour se soustraire au péril, réel ou supposé. Et les intégristes collet-monté les plus acharnés à pourfendre tout ce qui différencie les hommes les uns des autres sont les plus racistes lorsqu’ils crache leur venin sur la culture française alors qu’ils sont eux-mêmes partie de cette culture. Ils se haïssent eux-mêmes tant ils sont habitués à haïr. Ce sont les plus racistes d’entre tous.

Après tout, un peu de racisme pourrait ne pas être répréhensible ; ce serait même recommandé, d’autant plus qu’il est décrié par les médias unanimes de plus en plus cosmopolites. Ceux-ci inclinent à privilégier les cultures étrangères et à leur trouver des mérites qu’ils dénient à la culture française. Il y a là de quoi inciter à la méfiance et à alerter l’instinct de conservation ou de survie.


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