Quelques individus utilisent leur profession d'historien pour travestir la vérité. Ils suscitent des témoignages fallacieux, accumulent des bouts de papier jaunis illisibles, farfouillent dans des archives mitées, soulèvent la poussière des greniers, fourgonnent dans des bibliothèques et ne retiennent de tout cela que la fraction qui sert leur dessein. Ils ne visent qu'à soigner leur notoriété. Ainsi, un historien fouineur a soutenu dernièrement que les lettres d'Héloïse avaient en réalité été écrites par Abélard. De tels dérapages sont sans conséquence lorsqu'ils sont reçus par un public lettré mais ils peuvent causer des dégâts importants lorsque des personnes non averties les découvrent par accident. Le dieu Shoah n'a pas échappé au regard inquisiteur des annalistes contempteurs. Des historiens marrons, bien que diplômés et connus, ont soutenu des thèses inadmissibles quant au dieu Shoah, manquant ainsi au respect que l'on doit à un dieu vénérable même s'il est "indicible". C'est pourquoi la communauté juive a mobilisé ses protecteurs et s'est adressée au sommet de l'Etat pour mettre fin à ces menées. Pays de la liberté où tout ce qui n'est pas défendu est obligatoire, la France s'est conformée à ce vœu ô combien légitime et, pour le conserver intact à tout jamais, elle a mis le dieu Shoah à l'abri dans un tabernacle législatif. Mais ce faisant, la France a accrédité la rumeur selon laquelle un mystère plane sur le dieu Shoah ; qu'il se dissimule sous une apparence trompeuse ; que quelque chose d'obscur flotte autour de sa personne et qu'on fait l'entendu pour maintenir le silence. Mais ce faisant, la France a confirmé aussi que la liberté d'expression consacrée par les Droits de l'Homme, dont elle fait tant de cas lorsqu'ils sont égratignés dans un autre pays, est mise à nouveau entre parenthèses pour clouer au pilori ceux qui auraient l'outrecuidance d'ouvrir le bec. Mieux encore, alors que l'Etat français est officiellement laïc, le dieu Shoah, bien qu'étranger et inconnu de la culture française, est devenu le dieu tutélaire des institutions en France. Il ne se passe pas un seul jour sans qu'un hommage lui soit rendu, sans qu'un représentant du pouvoir politique ne ploie le genou pour le vénérer. Comme le dieu Shoah est maintenant intouchable dans un Saint des Saints législatif, la vérité historique est établie définitivement. C'est ainsi que, en France, il a été jugé à plusieurs reprises, en instance comme en appel, que la 2e guerre mondiale était un détail des chambres à gaz.
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