lundi 29 août 2016

La Révolution française est la première en date et a servi d'exemple à ses consœurs. Elle s'est débarrassée des comploteurs, des exploiteurs et des profiteurs. Elle s'est aussi livrée à des génocides en particulier lors de la guerre contre les Chouans où tout était tué, non seulement les êtres humains mais aussi tous les animaux. Il fallait désertifier ce pays, en extraire le chiendent contre-révolutionnaire et le brûler pour qu'il ne repousse jamais plus. Un autre groupe social était aussi visé par les révolutionnaires : les aristocrates. Ceux-ci se reproduisaient entre eux depuis plus de mille ans et pouvaient prétendre avoir conservé et développé des caractères propres dont eux seuls possédaient et perpétuaient les gènes. Leur fermeture à toute influence extérieure pendant tant de siècles avait fait de la noblesse une ethnie ou une race suis generis. C'est donc dans une volonté d'extirper cette race, de l'exterminer, que les révolutionnaires ont systématiquement éliminé les aristocrates moins pour ce qu'ils avaient pu faire, que pour ce qu'ils étaient. Le génocide est ici parfait. Poussés de plus en plus loin par des révolutionnaires de plus en plus entêtés dans leurs vérités, les excités, les indulgents, les enragés, les modérés, les exagérés, seront tour à tour égalisés sur les places de la Révolution et de la Nation. La Révolution française s'écroule finalement sous le poids de la terreur qu'inspiraient ses excès de vertu. Suivie de l'empire qui consolidera ses valeurs, la Révolution française a enfanté les Droits de l'Homme dont l'humanité cherche à se dépêtrer tout en les appliquant.

La révolution bolchevique a d'abord voulu survivre dans un monde hostile qui l'assiégeait de partout et qui menaçait à tous moments de la détruire. Comme la Révolution française, elle s'est attaquée à des groupes résolument hostiles et irrécupérables comme les ukrainiens mais aussi beaucoup d'autres soumis à la même rigueur. La nécessité pour les dirigeants de parler d'une même voix a entraîné l'élimination de toutes les fractions politiques et idéologiques. Enfin, entraîné par le zèle, par le soupçon, par la nécessité, tout ce qui ressemblait à une opposition a été éliminée. Cet holocauste de dizaines de millions d'innocents n'a pas créé le plus petit commencement du fameux homme nouveau ni empêché le système de s’effondrer sur lui-même, victime de son utopie et de ses contradictions, comme le disaient bellement les ci-devant marxistes. La révolution bolchevique a légué au monde une hécatombe d'une ampleur sans pareille dans l'histoire, suivie d'une impunité des auteurs non moins sans pareille.

La révolution nationale-socialiste s'inscrit dans le contexte à la fois du refus des conséquences du traité de Versailles imposé à l'Allemagne vaincue et la vogue des études érudites sur les sociétés, leur éthologie, leurs différences morphologiques, leurs particularités et leurs capacités selon leurs origines. La révolution nationale-socialiste envisage une Allemagne nouvelle, dans des frontières élargies à l'intérieur d'un espace vital conquis loin à l'est de l'Europe. Cette colonisation d'immenses territoires se ferait au détriment des populations locales dont les conditions d'existence seraient soumises à la prééminence de l'homme nouveau. Intelligent et guerrier, celui-ci serait germanique, de type nordique, de souche aryenne, grand, dolichocéphale, à la chevelure et aux yeux clairs, caractères dont, curieusement, le géniteur de la doctrine semble dépourvu. Les individus de sang différent, dévolus au service de l'homme nouveau, seront ses esclaves ou, s'ils sont en trop grand nombre, seront expulsés du pays des Aryens. Mais, comme cette dernière intention s'est révélée impossible à réaliser, aucun pays n'acceptant d'abriter les expulsés, ils furent simplement détruits comme les autres révolutions l'avaient fait auparavant, sans plus d'état d'âme qu'elles n'en avaient eu. Parmi les malheureux, victimes de ce nettoyage ethnique, figuraient des ressortissants de toutes sortes de communautés, parmi lesquelles la grande majorité furent les juifs, déportés et exterminés par millions. Les conquêtes entreprises par l'Etat national-socialiste pour agrandir son espace vital furent foudroyantes et parurent irrésistibles. Mais, la fortune des armes est inconstante et la guerre a ses aléas. Après les succès initiaux, les revers succédèrent bientôt à des épisodes souvent héroïques mais parfois aussi barbares pour aboutir, après d'ultimes soubresauts, à une défaite aussi radicale que complète. Finalement, alors que s'achevait le crépuscule des surhommes, dans un tourbillon sanglant de fin du monde où le fracas des armes le disputait aux cris des damnés, le sabbat des valkyries a donné naissance à une divinité : le dieu Shoah.


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