La filiation patrilinéaire est la règle de la torah et de toute la Bible. On est juif de père en fils : Abraham engendre Isaac qui engendre Jacob. La mère n'a aucune importance. Qu'elle soit étrangère ne pose aucun problème. Il existe des couples mixte dans la Bible. Moïse épouse Séphora, une égyptienne. La femme étrangère était simplement intégrée dans la société juive et le problème de la judéité de ses enfants ne se posait pas.
C'est vers l'an 200 après J.C. qu'intervint la modification des règles de la généalogie juive. La filiation patrilinéaire fut tout à coup jetée aux orties et la filiation matrilinéaire fut imposée par les rabbins.
Jusque-là, tous les enfants d'un père juif étaient juifs sans égard pour la condition de la mère, éventuellement étrangère. A présent, tous les enfants d'une mère juive sont juifs sans égard pour la condition du père, éventuellement étrangère.
C'est un virement lof pour lof.
Ruth, l'arrière-grand-mère du roi David, n'était pas juive. C'était une Moabite. Heureusement qu'à cette époque, la filiation patrilinéaire était la norme ; sans quoi, sous l'empire de la filiation matrilinéaire, David n'aurait pas été juif...
Les juifs tentent de justifier ce revirement par toutes sortes de raisonnements plus compliqués les uns que les autres. Ils excellent à multiplier à l'infini les objections et les questionnements à tous propos même sur les sujets les plus anodins.
La circoncision était regardée avec mépris par les romains. Ils se moquaient des juifs "au gland nu" et considéraient que cette pratique était risible, aussi ridicule que le repos sabbatique ou le refus de consommer du porc.
Mais, au Ier siècle de notre ère, devant les abus de toutes sortes et de leur commercialisation, les romains interdirent les incisions, opérations, compressions et autres manipulations des organes génitaux sous toutes leurs formes y compris l'émasculation, l'excision et la circoncision, assimilée désormais à la castration.
Alors que la circoncision était le signe par lequel les juifs se reconnaissaient entre eux, l'interdiction romaine ne permettait plus de certifier que le père d'un enfant était juif à coup sûr dès lors qu'il n'était pas circoncis.
A force de retourner le problème et de l'examiner encore et encore, les rabbins, finalement, n'ont pas trouvé d'autre solution que d'abandonner la filiation patrilinéaire pour instaurer la filiation matrilinéaire. Seuls les enfants d'une femme juive seront juifs. Et on y ajoute une sécurité : la mère est toujours sûre, tandis que le père ne l'est pas...
C'est cette règle qui a prévalu jusqu'à aujourd'hui au prix d'une violation de la torah dont les rabbins ne se sont, semble-t-il, jamais souciés.
Mais des observateurs indépendants avancent une autre explication bien plus crédible -car plus fondamentale- à ce changement de pied des rabbins.
Les révoltes, les guerres civiles, les soulèvements contre les romains, les luttes intestines, les déportations et les massacres avaient affaibli la société juive et le nombre d'hommes s'était considérablement réduit. Dès avant le soulèvement de Bar-Kokhba dont le prix en vies humaines fut considérable, les rabbins avaient compris que s'accrocher à la filiation patrilinéaire menait à l'extinction des juifs et qu'il fallait trouver une porte de sortie. La filiation matrilinéaire fut la solution. C'était sans doute le seul moyen de pérenniser la société juive mais cela introduisait une rupture de l'Alliance commencée avec Abraham. Dès lors, la soumission au commandement de la Torah n'était plus. La chaîne des descendants qui devait durer jusqu'à la fin des temps et l'avènement du Messie était brisée à tout jamais. A présent, et c'est une certitude, aucun juif ne descend plus d'Abraham ni de David selon les termes de l'Alliance.
Mais les juifs d'aujourd'hui n'en ont cure.
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