(Nb 31, 13-18) "Moïse, Eléazar le prêtre et tous les princes de la communauté sortirent du camp à leur rencontre. Moïse s'emporta contre les commandants des forces, chefs de milliers et chefs de centaines, qui revenaient de cette expédition guerrière. Il leur dit : 'Pourquoi avez-vous laissé la vie à toutes les femmes ? Ce sont elles qui, sur les conseils de Balaam, ont été cause que les enfants d'Israël se sont pervertis en reniant Yahvé, dans l'affaire de Péor (culte de Baal) : d'où le fléau qui a sévi sur la communauté d'Israël. Tuez donc tous les enfants mâles. Tuez aussi toutes les femmes qui ont partagé la couche d'un homme. Ne laissez la vie qu'aux petites filles qui n'ont pas partagé la couche d'un homme et qu'elles soient à vous' ".
(Dt 9, 1,3) "Te voilà aujourd'hui sur le point de passer le Jourdain, pour aller déposséder des nations plus nombreuses et plus fortes que toi et prendre de grandes villes dont les fortifications montent jusqu'au ciel. Sache aujourd'hui que c'est Yahvé ton dieu qui va passer devant toi, comme un feu dévorant qui les détruira, et c'est lui qui va te les soumettre ; alors tu les déposséderas et tu les feras périr promptement, comme te l'a dit Yahvé".
(Dt 20, 16) "Quant aux villes de ces peuples que Yahvé ton dieu te donne en héritage, tu n'en laisseras rien subsister de vivant".
(Jos 6, 21) "Ils appliquèrent l'anathème à tout ce qui se trouvait dans la ville, hommes et femmes, jeunes et vieux, jusqu'aux bœufs, aux brebis et aux ânes, les passant au fil de l'épée".
(Jos 8, 24,25) "Quand Israël eut fini de tuer tous les habitants de Aï dans la campagne et dans le désert où ils les poursuivirent, et que tous furent tombés jusqu'au dernier sous le tranchant de l'épée, tout Israël revint à Aï et en passa la population au fil de l'épée. Le total de tous ceux qui tombèrent en ce jour, tant hommes que femmes, fut de douze mille, tous gens de Aï".
(Jos 10, 32) "Yahvé livra Lakish au pouvoir d'Israël qui s'en empara le second jour et la fit passer au fil de l'épée avec tout ce qui s'y trouvait de vivant, tout comme il avait agi pour Libna".
(Jos 11, 14) "Quant au butin de ces villes, y compris le bétail, les Israélites se l'attribuèrent. Mais tous les êtres humains, ils les passèrent au fil de l'épée jusqu'à les exterminer tous ; ils n'y laissèrent pas âme qui vive".
C'est ainsi que, selon la Bible, les hébreux franchirent le Jourdain et pénétrèrent en Palestine. Ils firent place nette. Ils y commirent de nombreux et sanglants génocides envers les peuples autochtones. Ils s'emparèrent de leurs territoires et s'enrichirent de leurs dépouilles.
On pourrait continuer à feuilleter la Bible et multiplier les extraits relatifs aux nombreux peuples que les hébreux auraient exterminés avant de s'installer à leur place, de s'approprier leurs richesses et d'exploiter leurs ressources.
Tant de barbarie et de massacres perpétrés sans raison légitime et sans pitié pour les victimes peuvent révolter. Mais, peut-être que les mœurs de ce temps-là toléraient-elles ce comportement, même s'il était particulièrement sanglant et cruel ? Peut-être des agissements comme ceux-là n'étaient-ils alors pas rares même s'ils étaient condamnés par les peuples civilisés ? On peut cependant regretter que les juifs d'aujourd'hui éprouvent encore une véritable fierté à l'évocation de ces épisodes qui n'ont rien d'héroïques.
Mais, à nouveau, l'histoire a fait litière de tous ces récits légendaires. Lors de la prétendue invasion de la Palestine par les hébreux, celle-ci n'était pas seulement le territoire de petits peuples nomades, divers et paisibles. A l'époque où les rabbins situent cet événement, la Palestine était un protectorat égyptien, alors nation hégémonique du Croissant fertile et puissance tutélaire de la région. Si les hébreux s'étaient avisés de passer le Jourdain, ils se seraient heurtés à l'armée égyptienne qui les aurait dispersés sans effort.
On cherche vainement dans les annales égyptiennes une relation, une indication ou une allusion à la présence des hébreux en Palestine ou du côté du Jourdain. On ne trouve rien, pas le plus petit témoignage même indirect. Il faut à nouveau constater que la Bible est un roman qui ne traduit que l'imagination de ses auteurs.
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