Hérode Ier le Grand fut roi de Judée de 37 à 4 avant J.C. Personnage impitoyable et sanguinaire, il n'hésita pas à éliminer tous ceux dont la position était susceptible de lui faire de l'ombre, depuis ses amis et conseillers jusqu'à ses propres fils. Il serait aussi l'auteur contesté du "massacre des innocents". Un mage lui ayant révélé qu'un roi des juifs était né à Bethléem, il y aurait fait mettre à mort tous les enfants de moins de deux ans.
Mais Hérode Ier était aussi un formidable bâtisseur. C'est lui qui a construit le temple de Jérusalem. Il ne s'en est pas tenu là. Il a multiplié d'autres grands monuments et édifices comme de nombreuses forteresses ou la construction de villes entières ainsi que le port de Césarée dont on voit encore aujourd'hui les vestiges colossaux.
Comme Hérode Ier était un admirateur des romains, de leur force militaire mais aussi de leur culture et de leurs arts, toutes ses constructions respectent les canons de l'art romain dans ses moindres détails. Les restes de ses réalisations l'attestent sans le plus petit doute.
Alors que nombre de gravures des plus parlantes représentent le temple de Jérusalem comme un édifice en style simili-juif pour marquer la différence entre la religion judaïque et toutes les autres, il est tout à fait certain que le style du temple était bien différent. Hérode Ier n'a pu construire le temple de Jérusalem qu'en style romain. Il l'appliquait constamment et l'admirait tellement qu'il ne pouvait s'en défaire.
Selon les témoignages du temps, le temple de Jérusalem était de grandes dimensions et les décorations étaient somptueuses. Il impressionnait les fidèles et les visiteurs par sa magnificence et l'harmonie de ses proportions. Il aurait mérité un meilleur sort.
En 66 après J.C., la guerre éclate entre les juifs et les romains. Elle durera cinq ans et s'achèvera en 70 après J.C. par le siège de Jérusalem. Titus et ses légions incendieront, détruiront et pilleront le temple avant de raser toute la ville.
Ainsi finit le temple de Jérusalem, centre de la religion judaïque et saint des saints des israélites.
Mais une seconde révolte va opposer les juifs et les romains. En 132 après J.C., Bar-Kokhba brandit l'étendard de la révolte. Il sera finalement vaincu par l'empereur romain Hadrien après de furieux et sanglants combats. La colère d'Hadrien est extrême car les pertes romaines sont lourdes et mal supportées. Hadrien fera détruire la ville de Jérusalem reconstruite au point de n'en rien laisser subsister. Il nivellera et labourera le sol en y faisant passer la charrue afin d'être certain d'avoir extirpé la révolte jusque dans ses racines. Puis, sur ces lieux purifiés, Hadrien fondera une nouvelle ville, Ælia Capitolina, et construira à l'endroit de l'ancien temple juif un autre temple dédié à Jupiter Capitolin qu'il entourera d'une esplanade supportée par des murs cyclopéens.
Depuis des siècles, semble-t-il, les juifs vont prier devant le "Mur des lamentations" à Jérusalem. Ils expliquent qu'il s'agit d'une partie du mur édifié par Hérode Ier qui aurait échappé aux destructions successives de Jérusalem. C'est très possible sans être certain cependant. Il peut s'agir d'une partie du mur construit par Hadrien, cet ennemi des juifs. Mais cette dernière explication est rejetée par l'ensemble des observateurs comme des historiens. Cependant, on peut être un peu surpris que, alors que des fouilles minutieuses sont poursuivies dans les moindres recoins de la Palestine, les archéologues et les spécialistes n'ont pas cru nécessaire de réduire les sceptiques au silence en apportant la preuve définitive de l'origine du "Mur des lamentations".
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