Les Cités vénéraient principalement un dieu qui, sous divers noms, était le dieu Baal. Il était accompagné de dieux inférieurs bons et mauvais, intermédiaires entre les hommes et le ciel. Toutes ces petites divinités, nombreuses et imprécises, sont comme des anges et des démons.
Comme il s'agit d'une religion très souple, elle a largement évolué selon les époques, selon les lieux où elle s'est implantée, selon les événements historiques auxquels elle a été confrontée et même selon les différentes prononciations du nom du dieu. A tout cela, en raison sans doute des nombreux contacts avec les grecs, il faut ajouter que, depuis la haute antiquité, on a observé une certaine mais réelle hellénisation du panthéon phénicien.
L'imbrication du peuple phénicien et de toutes les nations est partout attestée et c'est d'ailleurs une cause des difficultés rencontrées par les historiens pour déterminer les originalités phéniciennes tant elles sont influencées par des emprunts effectués sous tous les cieux.
Les revenus des temples étaient assurés par la prostitution qui a fait l'objet de beaucoup de commentaires. Les phéniciens étaient très pratiques et ils s'organisaient de manière professionnelle en proposant aux étrangers de passage des activités culturelles multiples dont les profits étaient les bienvenus.
Mais on doit insister sur une pratique millénaire à laquelle un certain nombre de sociétés ont cédé dans des temps immémoriaux : les sacrifices humains. Comme la civilisation phénicienne est l'une des plus anciennes et qu'elle s'est perpétuée jusqu'aux temps historiques, elle est l'une des rares à avoir conservé ses coutumes ancestrales.
Lorsque la Cité était menacée d'un danger, comme une guerre ou une épidémie, des centaines d'enfants pouvaient être immolés. Même si cette pratique était assez rare sans être cependant exceptionnelle, elle est attestée tout au long de l'histoire des phéniciens. C'est ainsi qu'on a découvert des milliers d'urnes contenant des cendres et des os d'enfants. Le premier-né appartenait au dieu. Le sacrifice de ce premier-né était particulièrement agréable au dieu Baal.
Les "tophets" étaient les noms de ces lieux de sacrifices. Ils ont été fréquentés et se sont perpétués pendant des siècles non seulement par les phéniciens mais aussi, parfois, par certains des peuples qui les fréquentaient et qui adoptaient leurs dieux et leurs rites.
Dans des temps moins anciens, les sacrifices d'enfants étaient parfois remplacés par l'immolation d'agneaux.
On devait honorer les dieux et éviter de les offenser par crainte de leur vengeance et aussi, pour la Cité, afin d'éviter que, dans leur colère, ils ne ramènent le monde au chaos d'avant la création.
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