lundi 21 mars 2016

Au Ve siècle avant J.C., les grecs des Cités de l'Ionie se révoltèrent contre le roi de Perse dont ils étaient les sujets. Bien qu'assistés des Athéniens, ils furent finalement vaincus et remis dans le chemin de l'obéissance. Mais cet épisode fournit aux perses le dessein de juguler une fois pour toutes la menace grecque.

Ce furent les guerres médiques au cours desquelles les perses subirent des défaites décisives à Marathon, Salamine ou Platées mais où les grecs virent Athènes pillée et incendiée.

En ces occasions, les perses furent soutenus par leurs alliés phéniciens qui leur fournirent des bateaux pour le transport du matériel et des troupes, mais aussi environ quatre cents navires de guerre avec les équipages pour donner aux perses la maîtrise des mers et menacer sérieusement la flotte grecque.

Ces guerres confirmèrent les grecs dans leur conviction que leurs hoplites pouvaient tenir tête aux armées perses ; elles les renforcèrent aussi dans l'idée que, depuis qu'ils les rencontraient et qu'ils rivalisaient avec eux sur toutes les mers de la Méditerranée, les phéniciens étaient décidément déloyaux, qu'ils s'alliaient avec ceux dont ils espéraient retirer un bénéfice par pillage ou autrement, qu'ils étaient aussi perfides dans la guerre que dans le négoce ou les trafics en tous genres.

La rancœur des grecs envers les phéniciens était même bien plus importante que le ressentiment qu'ils nourrissaient à l'égard des perses.



En 335 avant J.C., après avoir soumis et unifié la Grèce, Alexandre-le-Grand rassembla une armée d'environ quarante mille hommes et débarqua en Asie mineure où il affronta les perses lors des batailles victorieuses du Granique et d'Issos.

L'armée grecque se trouva bientôt aux portes de la Phénicie, cet ennemi héréditaire.

Effrayées, les Cités phéniciennes se rendirent au vainqueur à l'exception de Tyr et de quelques citadelles aux murailles fortifiées. Elles résistèrent vaillamment pendant des mois mais furent finalement prises et pillées. Plusieurs centaines d'hommes capturés furent crucifiés et le reste de la population réduite en esclavage.

Alexandre était impitoyable et volontiers cruel. Il gouvernait par la raison et par la peur. Il avait pour dessein de se rendre en Egypte et de s'y faire sacrer pharaon et dieu. Pour marquer cet événement insigne et pérenniser son nom, il créa la ville d'Alexandrie à l'ouest du delta du Nil. Après quoi, le Conquérant repartit vers la Perse et la gloire, laissant derrière lui la Phénicie désolée et ruinée.


Aucun commentaire: