Les gratifications et les salaires mirobolants des grands chefs d'entreprise et des banquiers font scandale parmi la population bien moins lotie. Ces rétributions en or massif ne lui paraissent pas méritées et, en tout cas, elles seraient disproportionnées au regard du travail et de la compétence de ces beaux messieurs.
Les connaisseurs et autres chasseurs de tête répondront qu'il est très malaisé de recruter un responsable ayant l'ensemble des compétences requises à la direction d'un grand groupe et que ces oiseaux rares sont chers en raison de leur très petit nombre et du très grand savoir comme des multiples talents demandés pour remplir ce genre de fonction.
Mais la pratique enseigne que bien souvent, la perle recrutée à grands frais et rémunérée en conséquence se révèle à l'usage n'être qu'une merveille en toc car, en dépit de tous les superlatifs, la tête si bien faite mène parfois l'entreprise à la déconfiture. La hauteur de la rémunération n'est pas du tout un gage de réussite. Ce serait plutôt le hasard ou la chance qui feraient le bon dirigeant.
Pour dire vrai, les grands chefs d'entreprise ne se recrutent nullement selon leurs capacités ni selon leurs connaissances ou leur curriculum mais uniquement et seulement selon leurs relations, leur situation sociale ou leur carnet d'adresses.
Pour devenir chef d'une grande entreprise, il faut et il suffit d'être du sérail.
L'exemple le plus voyant est celui des banquiers. Un quidam lambda, sans aucune distinction, quelle que soit son instruction ou même son intelligence, est tout à fait capable de perdre quelques milliards d'euros comme l'ont fait plusieurs banquiers. Ces derniers n'ont tout simplement pas été capables d'anticiper la crise ni de discriminer les valeurs de croissance et les arnaques. Ils se sont révélés être des nullités en gestion comme en management. La catastrophe qu'ils ont provoquée a nécessité l'intervention des petits contribuables pour éviter l'effondrement de toute l'économie.
Cette aventure a eu deux conséquences : d'abord, les banques ont été sauvées de justesse mais à grands frais, et ensuite, les banquiers responsables sont toujours en place et ont été gratifiés, depuis lors, de généreuses augmentations de rémunérations.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire