lundi 14 décembre 2015

Pour être légitime, un impôt doit être approuvé par ceux qui doivent le payer.

Les politiciens se croient autorisés à taxer tout et n'importe quoi selon leur bon plaisir parce qu'ils seraient investis de tous les pouvoirs et qu'ils pourraient les exercer même contre la volonté du peuple. Evidemment, dans ce cas, il ne saurait être question de démocratie mais d'élitocrassie, d'un système où une élite décide du bien comme du mal et impose ses décisions sans autre frein que son propre caprice.

Sur cette lancée, on doit constater sans surprise que la moitié des impôts n'est nullement consacrée à satisfaire l'intérêt général mais disparaît dans d'obscures opérations de corruption et de gaspillage. On est même étonné que les finances publiques restent à flot alors qu'elles sont à tous moments sur le point de chavirer.

Lorsqu'une personne privée se lance dans la réalisation d'un projet, la construction d'une maison par exemple, elle le mène à bien dans des délais raisonnables et en veillant sans cesse à conserver la maîtrise des coûts. Lorsqu'un pouvoir politique entreprend la construction d'un bâtiment équivalent, les délais de construction sont toujours très longs et le prix final est invariablement aux environs du double de celui que paierait une personne privée pour le même travail.

C'est qu'il faut payer non seulement les fonctionnaires et attendre qu'ils daignent rédiger les autorisations nécessaires après avoir enquêté sur le respect des normes. Il faut aussi obtenir les signatures des responsables après un long cheminement des documents d'un bureau à l'autre où ils risquent toujours d'être retardés longtemps dans la poussière d'un dossier oublié par un directeur fatigué. Mais il faut aussi compter avec l'incompétence des politiciens et la corruption à laquelle tous les fournisseurs de l'Etat doivent s'abaisser s'ils veulent obtenir un marché.

Le critère principal pour conclure avec l'Etat n'est pas du tout la qualité de l'offre ni le prix, mais le montant des commissions que le fournisseur est disposé à servir à son interlocuteur politique.


1 commentaire:

Jean Meslier a dit…

A quand un recueil de toutes ces bonnes idées?