lundi 30 novembre 2015

Mais, la principale usine à gaz, celle à laquelle chaque politicien tient comme à la prunelle de ses yeux, celle qui coûte des milliards aux contribuables, celle qui fausse toute l'économie du pays et qu'il faudrait détruire jusqu'au sol, c'est la nébuleuse des aides, subsides, primes et subventions en tous genres.

De nouvelles faveurs viennent sans cesse s'ajouter aux centaines d'autres cadeaux que les innombrables pouvoirs politiques, depuis les plus importants jusqu'aux plus minuscules, distribuent à profusion.

Il s'agit toujours de prendre l'argent des pauvres par l'impôt et de le donner à des gens plus nantis ou des entreprises. Cet artifice mine l'économie du pays, propage des injustices sociales et provoque la méfiance envers les institutions. Mais les politiciens n'en ont cure. Ils veulent faire croire qu'ils se penchent sur le sort de la population, qu'ils se soucient de ses intérêts, de son confort et de sa prospérité. Il n'en est rien. Les politiciens veulent seulement soigner leur image, se faire connaître du public, inciter l'adhésion et l'admiration, se présenter comme des bienfaiteurs, cela dans le seul et unique but d'obtenir des votes et d'assurer leur réélection.

Mais de petits exemples sont plus parlants qu'un long discours.

Deux entreprises fabriquent les mêmes produits. La première est bien gérée ; elle se développe et engrange des profits. La seconde est mal gérée et accumule les pertes. Cette dernière va pleurer dans le gilet de l'Etat. Elle crie famine et se lamente sur les emplois perdus en cas de fermeture, à moins qu'elle ne rappelle à l'Administration combien son dirigeant est proche d'un parti politique. Elle obtient bientôt des subsides ce qui lui permet de retrouver non seulement la prospérité mais aussi de vendre ses produits meilleur marché que son concurrent. Celui-ci, incapable de suivre cette baisse des prix de vente, n'a plus d'autre possibilité que de demander à son tour l'aide de l'Etat.

On voit que, ainsi, par ses interventions intempestives, l'Etat trouble le processus économique et que, finalement, il rend toutes les entreprises, les robustes comme les boiteuses, dépendantes des subsides. C'est comme cela que l'argent des pauvres est transféré dans les poches des capitalistes.


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