lundi 28 septembre 2015

L'impôt est une prédation. C'est un prélèvement du fort sur le faible. Sous l'Ancien Régime, des auteurs considéraient qu'il s'agissait d'un cadeau du plébéien à son seigneur pour se le concilier. C'était subtil et assez bien vu puisque le riche devenait ainsi toujours plus riche sans rien devoir au pauvre qui s'appauvrissait toujours.

Charles V le Sage, lorsqu'il meurt en 1380, demande que les impôts qu'il a levés ne soient pas maintenus parce qu'il doute du droit du monarque de prélever une part des biens de ses sujets sans leur consentement.

Si cette question troublait la conscience du Roi, elle n'a jamais perturbé l'ego d'aucun politicien.

L'impôt est-il autre chose qu'une confiscation ? Si les Princes qui gouvernent nos Etats affirment que l'impôt est utilisé dans l'intérêt général, force est de constater qu'ils se servent en premier, qu'ils remplissent leurs coffres et, s'il en reste, les euros sont utilisés d'abord en dépenses de prestige sans égard pour la mauvaise dette qui s'accumule sur la tête des petits. Ceux-ci doivent abandonner au fisc la moitié de leur travail. C'est ce qui fait dire à beaucoup que l'impôt est un racket.

Alors que l'impôt devrait être utilisé en investissements généraux de croissance, il est d'abord dépensé en réalisations spectaculaires : stades, centres culturels, musées, monuments destinés à parler aux imaginations, à pérenniser le nom du politicien bâtisseur, à le graver dans la mémoire des électeurs, à entretenir la générosité des entrepreneurs à son endroit. Le confort des élus n'est jamais oublié : palais magnifiques pour les représentants du peuple, splendeurs et grand apparat, voitures de prix, voyages, hôtels de luxe, rien n'est trop beau, rien n'est trop cher.

Et les prélèvements gonflent, gonflent...

Et la dette souveraine s'envole.


Aucun commentaire: