lundi 17 août 2015

Les variations de la conjoncture, les hausses et les baisses des bourses ainsi que les évolutions des autres indicateurs, tous suivent les fluctuations de la confiance.

Les gourous ne sont pas des pythies. L'influence exorbitante des Etats et des politiciens, des capitaux noirs, des économies parallèles et des grands requins, consacrent le règne des monopoles et des manipulateurs.

L'équilibre des marchés existerait si les trois diables (les Etats, les mafias, les requins), n'existaient pas ; s'ils ne pouvaient pas déterminer les prix par leurs interventions massives conditionnées par des informations privilégiées inconnues du marché ; s'ils ne diffusaient constamment des informations fausses pour diriger le marché et le dominer. Il n'y a donc pas de véritable concurrence. Mais il y a néanmoins des luttes d'intérêt et des combats entre les géants financiers. Ces chocs, ces affrontements créent des vagues et de puissants mouvements en tous sens. C'est à cette source que s'alimente les changements, l'évolution et aussi le progrès de la société. Cette force est totalement absente dans le système marxiste où l'Etat est seul à intervenir sur le marché qu'il neutralise et pétrifie dans une immobilité minérale. La concurrence doit s'exercer à cent pour cent ou ne pas être. Un système avec quatre-vingt-dix pour cent de concurrence est totalitaire, car les prix sont déterminés par les dix pour cent restants, par ceux qui savent.

La formulation mathématique de l'économie est l'exutoire des gourous. Elle leur sert d'abracadabra pour vendre n'importe quoi et passer pour des savants. Mais les mathématiques appliquées à l'économie doivent subir la sanction de la pratique. Jusqu'ici, la réalité les a infirmées. La confiance et les coups de cœur du public sont rebelles au calcul. D'autant plus qu'ils sont téléguidés par les trois diables dont les formules incantatoires sont faites d'informations privilégiées. Si tout le monde savait tout sur tout, le rapport du prix sur le risque deviendrait une constante et il serait équivalent d'acheter des junks bonds ou de placer son argent à la caisse d'épargne. Mais les trois diables veillent. Ils rendent le présent chaotique alors que l'avenir n'a nul besoin de diables pour l'être.

On comprend facilement que l'équilibre du marché serait obtenu par une information parfaite, par la transparence où les intervenants sauraient tout. Alors, tous les placements seraient équivalents. Les options très risquées entraînant des pertes importantes seraient compensées exactement par des gains aussi grands. Au final, le résultat serait le même qu'un placement sans risque sur un carnet de dépôt. Mais l'économie est le royaume de l'opacité et des coups tordus. Dans ces conditions, le pifomètre reste le meilleur critérium.

Les experts parient toujours sur une reprise. Pour en revenir au faux bug de l'an 2000, il était clair que la foudre allait s'abattre sur l'informatique et que son énorme bulle allait crever. A ce moment, les experts devaient se demander si cette débâcle allait entraîner toute l'économie dans un krach. Au lieu de cela, ils ont minimisé comme d'habitude, pour ne pas être accusé d'être des prophètes de malheur.


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