Décidément, les politiciens ne sont bons à rien. S’il en était besoin, la gestion de la crise grecque en serait une preuve supplémentaire.
Les Grecs ont créé eux-mêmes les péripéties dans lesquelles ils se sont englués. N’ont-ils pas braqué l’Allemagne en réclamant des dommages de guerre incongrus à la République fédérale ? N’ont-ils pas aussi mécontenté la Finlande et les pays baltes en se précipitant dans les bras ouverts de la Russie ? N’ont-ils pas encore organisé un référendum ridicule pour repousser une solution qu’ils ont acceptée ensuite mais assortie de conditions bien moins favorables ? Tout cela s’est ajouté à l’incompétence des créanciers pressés d’aboutir. La solution ne pouvait qu'être boiteuse.
La Grèce va donc être pratiquement mise sous tutelle et l’Europe surveillera ou imposera des réformes de toutes sortes en matière de fiscalité et en lois sociales contraires aux coutumes, aux usages et, pour tout dire, à la culture de la Grèce. On ne peut qu’être pessimiste quant à la suite.
Il faut aussi considérer la volonté d’une partie des politiciens et aussi du FMI d’annuler une partie de la dette grecque. Ceci est particulièrement malvenu. Un emprunteur doit toujours honorer sa dette en la remboursant. S’il ne le fait pas, c’est un escroc. Le projet actuellement sur la table de faire une croix sur une partie de la dette grecque est un mauvais exemple donné au monde entier et surtout aux pays, et ils sont nombreux, dont les dirigeants sont des escrocs.
La solution pour la Grèce est développée ci-dessous.
Aucune intrusion dans la culture de la Grèce n’est tolérable. Ce pays doit être entièrement libre de se gouverner comme il l’entend. Sa dette doit être constituée d’emprunts successifs à 10 ans reconductibles. Si la Grèce souhaite conclure des emprunts supplémentaires pour ses investissements, ses dépenses de fonctionnement ou pour toutes autres raisons qu’elle estimerait justifiées, elle doit pouvoir les obtenir à des conditions normales. Ceci signifie qu’elle devrait fournir des garanties réelles pour rassurer ses créanciers quant à sa volonté d’honorer ses engagements. Si elle devait faire défaut, alors évidemment, comme pour tout débiteur manquant à sa parole, les garanties en gage seraient vendues et les créanciers remboursés.
Ce système, somme toute banal, ne devrait pas être réservé à la Grèce, mais systématiquement appliqué à tous les emprunts contractés par les Etats. Pendant des dizaines d’années, on a seriné qu’une banque ne pouvait pas faire faillite car la solidarité de ses consœurs la sortirait d’une passe difficile nécessairement passagère, ne serait-ce que pour sauver leur réputation commune. On sait aujourd’hui qu’il n’en est rien et qu’une banque peut culbuter comme n’importe quelle entreprise. De même, on assure depuis toujours qu’un Etat ne peut pas faire faillite et que c’est pour cette raison qu’il peut emprunter sans fournir aucune garantie quant au remboursement. On sait aujourd’hui qu’il n’en est rien et les exemples de l’Argentine, de Chypre et de la Grèce prouvent que la gestion des Etats est mauvaise et que leurs dettes deviennent tellement énormes qu’on doit craindre qu'une partie au moins de ces emprunts ne seront pas remboursés, d’autant plus que les politiciens ne rêvent que de dépenses et jamais d'honorer leurs engagements.
C’est pourquoi l’argent des contribuables comme celui des épargnants doit être protégé par des garanties réelles lorsqu’il est prêté, quel que soit l’emprunteur et en particulier lorsqu’il s’agit d’un Etat.
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