Une des astuces favorites des juges et des avocats consiste à allonger l'instruction des procès au delà de toute raison puis de postposer à répétition les comparutions sous les prétextes les plus divers de manière à atteindre la prescription.
L'audience finale ne dure que quelques minutes, le temps nécessaire au juge pour constater la prescription. Cela se produit le plus souvent dans les procès où la haute finance et ses millions sont impliqués. Ces procès finissent toujours en queue de poisson à la satisfaction de toutes les parties dont le profit, en l'occurrence, est toujours considérable mais aussi toujours illégitime. Seule la justice n'y trouve pas son compte mais elle a l'habitude d'être le dindon de la farce.
La prescription existe dans le code pour permettre à la justice de s'exercer vraiment car, avec le temps, en perdant de leur actualité, les crimes et délits voient leur nature se modifier. C'est du moins ce qu'affirment les psys dont les tripatouillages s'exercent partout dans la société et aussi, bien sûr, dans tous les arcanes de la justice. Les lois changent, les usages aussi, les auteurs eux-mêmes ne sont plus tout à fait ceux qu'ils furent lorsqu'ils accomplissaient des crimes ou des délits, continuent d'assurer les psys du haut de leur piédestal. Toutes ces billevesées ne sont que des vues de l'esprit. Elles ne servent qu'à perpétuer des habitudes détestables.
A l'annonce qu'une affaire se termine par la prescription, la population se scandalise et ne comprend pas qu'on puisse si facilement échapper aux conséquences de ses actes.
Comment se fait-il que ce problème reste sous l'éteignoir ? Pourquoi personne ne s'est-il jamais levé pour dénoncer cette pratique et réclamer une adaptation des délais de prescription à la réalité, aux usages des tribunaux et à leur train de sénateur ?
La réponse à cette question simple est simple, comme on s'y attend. Les acteurs, magistrats et avocats, veillent jalousement sur cette arme absolue. Leurs protégés échappent ainsi à toute sanction en dépit de leur culpabilité avérée. Et tant pis pour les dégâts environnementaux, lorsque des bandits bien sanglants bénéficient de la même facilité à la grande indignation de l'opinion.
Il faut revoir les délais de prescription et ôter cette arme des mains de ceux qui l'utilisent avec savoir et dextérité. D'ailleurs, dans d'autres pays, la prescription est rarement atteinte parce que les délais sont plus longs et parce que les juges travaillent mieux et veillent au grain. Aux Etats-Unis, par exemple, il n'y a pas de prescription pour les actes qualifiés de crimes.
La prescription doit être aménagée de telle sorte qu'on ne puisse pas s'en servir. Pour cela, le plus simple serait, en dépit des criailleries des gens de robe, de la supprimer complètement mais aussi de sanctionner les acteurs lorsque le délai entre la plainte et le jugement est décidément trop long car, dans cette situation, il y a nécessairement une volonté délibérée de remettre à plus tard ou, au moins, une indolence calculée et coupable.
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