Que n'a-t-on pas entendu sur ces policiers américains, disculpés par le Grand Jury alors qu'ils ont tué un jeune noir à Fergusson, un autre à New-York et encore un autre en Arizona, chaque fois pour des peccadilles ou sans aucun motif ?

Décidément, les américains sont racistes et ils le resteront toujours. Outre-Atlantique, les policiers peuvent impunément tuer des noirs. Comme on vient de le voir, cela se fait en accord avec les institutions judiciaires dominées par les blancs. Les noirs sont toujours maltraités, claquemurés dans les bas-fonds des villes et relégués dans une sous-citoyenneté humiliante. Cette situation inadmissible justifie une marche civique sur Washington pour exiger des évolutions législatives quant aux comportements de la police et, accessoirement mais essentiellement, pour demander une modification des droits en faveur de plus d'égalité.

Tout ceci a été largement développé dans les médias du monde entier ces dernières semaines et spécialement en Europe toujours prête à faire la leçon aux autres et surtout aux Etats-Unis. Toutes les antennes de télévision et de radio, tous les journaux ont consacré de nombreux reportages aux manifestations et même aux émeutes à Fergusson, à New-York et ailleurs en insistant, avec une espèce de jouissance malsaine, sur le racisme américain.

Mais, il faut aussi considérer que la culture américaine est bien différente des principes européens. Dans ce beau pays, tout le monde est armé et c'est le premier qui tire qui reste en vie. Les policiers américains doivent, pour peu qu'ils souhaitent ne pas émarger à la longue liste des morts en service, faire feu au premier signe de rébellion ou au premier geste menaçant. La couleur de la peau à peu à voir avec l'attitude des policiers. C'est pourquoi il vaut mieux, pour sa propre sécurité, ne pas jouer au brave et obtempérer sans discussion à la première injonction.

La Constitution américaine interdit à un pouvoir politique quelconque d'empêcher les citoyens d'être armés. Cette liberté a de gros avantages, mais aussi quelques inconvénients.