lundi 29 décembre 2014

La semaine passée, le conglomérat Sony, bien connu pour la faiblesse de ses protections informatiques, a été à nouveau la victime d'un piratage de ses ordinateurs. Cette fois, ses serveurs les plus sensibles ont été pillés et une série d'informations des plus confidentielles ont été rendues publiques.

La Corée du Nord est accusée d'être l'auteur du casse. Elle voulait, dit-on, empêcher la diffusion d'un film humoristique sur son Grand Leader. Que ce film soit drôle, on veut bien le croire, et que le Grand Leader ne l'ait pas apprécié, on le comprend aussi. De là à accuser la Corée du Nord de piratage, il y a une marge que les politiciens et la presse ont franchi d'un même pas. Bien qu'il soit démontré que le niveau informatique de la Corée du Nord soit des plus rudimentaires, on peut quand même concevoir qu'elle ait réussi à traverser les mesures de protection des ordinateurs de Sony et provoqué la crise que l'on sait.

Par ailleurs, la Corée du Sud a aussi constaté une intrusion informatique visant les serveurs de ses centrales nucléaires. Ceci est beaucoup plus grave et une inspection approfondie des centrales a été opérée. Les sécurités de toute la chaîne informatique ont été entièrement révisées et testées. Cette affaire est prise très au sérieux et les responsables des centrales sont inquiets et dans l'expectative.

Menacé de révélations encore plus scabreuses et surtout d'attentats si le film était diffusé, Sony s'est incliné : le film a été retiré des salles où il devait être diffusé. L'opinion publique américaine, la presse et même le président des USA ont dénoncé en termes vifs la couardise de Sony.

On en était là lorsque la Corée du Nord a été privée d'Internet pendant neuf heures par une attaque informatique. La fragilité de ses infrastructures a éclaté au grand jour car ce genre d'opération est en principe difficile a accomplir tant la toile est riche en ressources. La faiblesse de la Corée du Nord est manifeste et humiliante pour ce pays aux prétentions démesurées.

Cela étant, on se perd en conjecture sur l'auteur de l'attaque visant la Corée du Nord. On hésite entre les USA, première puissance informatique du monde dont les ordinateurs espionnent la planète tout entière, et la Corée du Sud, attentive à faire comprendre à son voisin du Nord que ses centrales nucléaires sont défendues et qu'il est interdit d'y toucher sous peine de représailles immédiates.

Rassuré par la riposte dirigée contre la Corée du Nord et sensible aux critiques acerbes qui l'ont accablé de partout après son pas de clerc peu glorieux, Sony est finalement revenu sur sa décision de retrait du film. Celui-ci est maintenant diffusé dans nombre de salles aux USA avant d'être distribué dans le monde entier et de poursuivre une carrière internationale. Le film est d'ores et déjà disponible sur Internet.

Conclusion : c'est un très beau coup publicitaire.



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