Depuis plusieurs années et surtout depuis quelques mois, la différence entre la prospérité américaine et le déclin européen semble s'approfondir constamment.
L'explication tient en quelques évidences dont les politiciens ne semblent pas avoir conscience.
Le prix du travail aux Etats-Unis est nettement plus faible qu'en Europe en raison de sa très grande flexibilité outre-Atlantique et des charges sociales moins élevées que sur le vieux continent. Cette situation favorise l'exportation des produits américains et la consommation intérieure.
Depuis une dizaine d'années, les Américains exploitent le gaz de schiste. Alors qu'ils étaient parmi les plus gros importateurs d'énergie, ils sont à présent non seulement autosuffisants mais ils commencent à exporter leur gaz à un prix très concurrentiel. Cette abondance d'énergie a aussi rendu leurs produits chimiques tellement bon marché que, en quelques années, cette industrie est devenue obsolète en Europe. Dans le même temps, l'exploitation du gaz de schiste est non seulement interdite en Europe mais l'exploration des sols pour évaluer son existence et les réserves éventuelles est elle aussi interdite. Le lobby anti-gaz de schiste est tellement puissant que l'Europe refuse même de savoir si son sol contient des gisements ou en est dépourvu. Refuser de savoir est presque un comble. On se croirait au moyen âge où la foi aveugle était une vertu et la connaissance un péché.
En outre, le souci de la protection de l'environnement, répandu dans le public européen, ne fait pas les gros titres de l'autre côté de l'Atlantique où, si cette préoccupation est présente, elle passe loin derrière l'efficacité industrielle et commerciale. L'opinion publique européenne, largement mobilisée, demande l'arrêt du nucléaire tout en étant obsédée par le réchauffement climatique qui ne la concerne que très peu. Les différents pouvoirs politiques, à la remorque des idéologues écolos, s'appliquent déjà à diminuer l'utilisation des énergies fossiles et développent à grands frais l'éolien et le solaire dont les coûts sont rédhibitoires et l'efficacité médiocre. Et pour couronner ces dérapages désastreux, les politiciens européens ont décidé de limiter les rejets de CO2 pour arriver à 40 % des émissions de 1990 en 2030. Ceci rend l'ensemble de l'Europe décidément et volontairement hors course en termes d'énergie. Chômage et stagnation en sont les premiers résultats, en attendant le pire à venir.
Et voilà pourquoi les politiciens qui s'occupent de tout, qui règlent tout, qui taxent tout, qui savent tout, qui voient tout, qui parlent de tout, qui font tout, qui courent partout, qu'on voit partout, ont rendu le déclin européen de plus en plus prononcé par rapport à la prospérité américaine ou l'Etat et les politiciens sont moins envahissants.
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