lundi 20 octobre 2014

L'opposition francophone a accueilli le nouveau gouvernement par un tumulte rarement vu et entendu à la Chambre.

Comme seule l'opposition francophone a fait une conduite de Grenoble aux méchants ministres flamands, elle a communautarisé le débat et donné aux extrémistes une occasion en or de proclamer une fois de plus que le pays est divisé en deux communautés irréconciliables.

Le prétexte invoqué sur les bancs des excités était l'indulgence de deux des nouveaux ministres à l'égard de la collaboration avec l'ennemi pendant la dernière guerre.

Tous ces politiciens faussement indignés oublient un peu vite que les sentiments des ministres en question sont connus de longue date. Et d'ailleurs, dans un passé pas si lointain, ces mêmes politiciens ont négocié avec eux sans éprouver de dégoût ni ressentir de nausée.

Certains -même s'ils sont nombreux- font une fixation sur la collaboration. Ils reviennent sans cesse sur leur sujet de prédilection alors que ces événements se sont déroulés dans un passé vieux de plus de 70 ans. C'est un véritable anachronisme de toujours et à tout propos frapper sur ce vieux clou rouillé et exhumer ce cadavre pourri.

On n'ose objecter que, même si la seconde guerre mondiale a laissé un souvenir terrible, la soldatesque allemande s'est conduite de manière beaucoup plus sauvage et bestiale pendant la guerre de 1914-1918.

Mais ceci doit être tu. Ce n'est pas politiquement correct.



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