lundi 13 octobre 2014

Le nouveau gouvernement belge est sur ses rails. Après de longues négociations pour élaborer le programme et de longues tractations pour distribuer les maroquins, le train des ministres est enfin entré en gare à la satisfaction visible des promus, pressés de goûter à la soupe du pouvoir.

Comme il se doit, l'opposition fustige le programme du nouveau gouvernement et en particulier le report de l'âge de la retraite à 66 ans en 2025 et à 67 ans en 2030.

Les politiciens socialistes et leurs relais syndicaux ont choisi les mots les plus durs pour torpiller cette modification impopulaire. Ils ont déjà promis au nouveau gouvernement des lendemains sombres et orageux.

Curieusement, si le PS pousse des cris d'écorché et ameute la population, il ne dit rien quant à ce qu'il fera lorsqu'il reviendra au pouvoir, lorsqu'il aura l'occasion d'abolir ces nouvelles dispositions et de revenir à la situation antérieure.

De plus, et au lieu de criailler, le PS pourrait aussi annuler ces nouvelles dispositions en exigeant la régionalisation des pensions, ce qu'il se garde bien de faire.

Il faut donc se rendre à l'évidence, le PS proclame son opposition à toute modification de l'âge de la pension, mais dans le fond, il est satisfait qu'un autre que lui fasse la sale besogne qu'il n'aura pas à faire alors qu'il aurait dû la faire s'il était resté au pouvoir.



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