Depuis quelques années, les gouvernements belges successifs se sont servis de l'énergie, de sa production et de sa distribution, comme cheval de bataille pour mener à bien des projets clientélistes.

Tour à tour et simultanément, l'électricité produite par le nucléaire, l'éolien et le photovoltaïque a fait l'objet d'intenses campagnes en tous sens. Les politiciens en escomptaient de plantureuses retombées électorales.

C'est pourquoi les gouvernements et les ministres se sont beaucoup impliqués dans ce domaine sensible. Ne doutant jamais d'eux-mêmes, ils se sont présentés devant la population comme des experts à nuls autres pareils.

Les politiciens en ont tellement fait qu'ils ont tout détraqué et, aujourd'hui, leur incurie met le pays en danger de subir cet hiver une panne électrique générale.

La population fait des provisions de bougies et ressort ses vieilles lampes à pétrole car il n'est pas du tout certain que le black-out pourra être évité.

Le défaut de prévoyance est patent. Embourbés dans des considérations idéologiques relatives à la sortie du nucléaire ou à la nécessité de favoriser la production d'énergie renouvelable, les politiciens n'ont pas pris les mesures nécessaires pour assurer une production d'électricité suffisante.

Cette indécision est le résultat palpable de l'incompétence des décideurs reconnue par tous dans le domaine énergétique mais on peut sans crainte l'étendre à tout ce qu'ils touchent.