Lorsqu'un fils de famille est con comme la lune, qu'il échoue dans tout et partout, alors on lui fait faire son droit. Il a alors les meilleures chances d'être reçu car, dans cette discipline, l'intelligence et le sens critique sont des handicaps.
Les personnes au front étroit ont une opinion avantageuse d'elles-mêmes. Les avocats, qui ne doivent savoir que parler et mentir, professent un mépris hautain à l'égard de leurs clients. Ceux-ci sont vus, par ces professionnels du verbalisme, comme des débiles incapables d'évoluer à leur niveau.
Le client d'un avocat lui fait confiance. Il le charge de défendre ses intérêts dans une affaire qu'il ressent toujours comme revêtue de la plus haute importance. Cette confiance est mal placée. Les avocats des deux parties vont échanger une correspondance secrète dont aucun de leurs clients n'aura communication. Ceux-ci sont traités comme quantité négligeable par leurs chers Maîtres. Les avocats vont donc s'entendre, échanger des documents, et décider en catimini de donner la victoire à l'un ou l'autre de leur client, généralement celui qui a payé les honoraires les plus élevés. De tout ceci, les clients sont tenus à l'écart et, pour parler franc, ils sont dupés et roulés dans la farine.
Souvent aussi, les avocats se concertent en secret avec le juge pour l'informer de leur proposition quant à la partie qui doit l'emporter. Habitué à ce genre de colloque particulier devant un verre d'alcool fin, le juge peut soumettre aux avocats un projet de jugement qui peut être aménagé ou amélioré, selon les vues de l'un ou de l'autre.
On ne s'étonnera donc pas si, à l'audience, alors que les avocats plaident pour montrer à leurs clients toute l'étendue des efforts qu'ils déploient pour les défendre, le juge sommeille puisqu'il a déjà le jugement sous le coude.
Il est difficile d'être plus méprisant et plus indélicat que ces gens-là.
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