lundi 28 juillet 2014

Conscients de leur force, et même de leur excellence en tout, les Etats-Unis font la leçon au monde entier. Celui-ci doit s'incliner devant cet exemple de prospérité, de droiture et de morale.

Au tournant de la 2e Guerre Mondiale, brandissant haut et fort les principes humanitaires les plus accomplis selon lesquels les peuples doivent se gouverner eux-mêmes, les Etats-Unis ont imposé la décolonisation aux empires français et britannique. Libérés de leurs oppresseurs et exploiteurs, les peuples sont tombés pour la plupart sous le joug de dictateurs sans scrupule dont les procédés n'avaient rien à envier à ceux des colonisateurs. Mais, selon les principes moraux américains, tout cela était bel et bon puisque les peuples réglaient leurs problèmes entre eux et non plus sous une férule étrangère. Evidemment, livrés à eux-mêmes, les nouveaux pays indépendants avaient un urgent besoin d'aide pour juguler la misère et les famines, les maladies endémiques, pour moderniser les infrastructures et les industries. Heureusement, les Etats-Unis veillaient. Ils ont avantageusement remplacé les colonisateurs et pris en main le développement économique de ces pays. Cette œuvre généreuse leur a été profitable. Une manne de revenus provenant des ressources des pays assistés et l'établissement de monopoles en tous genres ont multiplié les retours sur investissements. La lutte pour l'émancipation des peuples rapportait gros, preuve que les bons sentiments sont parfois récompensés.

A présent, les Etats-Unis ont découvert que la pratique de ce qu'ils appellent la démocratie est le nec plus ultra des gouvernements et ils entendent en faire bénéficier la planète tout entière. Ainsi, chacun pourra bénéficier du bonheur américain. Dans ce système, on démarche la population par le clientélisme et on l'amène à voter pour des individus qu'elle ne connaît pas, qui ne respecteront pas leurs promesses, qui sont incompétents et corrompus, qui ne rêvent que de pouvoir et d'argent. C'est ainsi, par ce mélange de principes chrétiens et d'opportunisme élitisme, que l'Occident maintient au pouvoir une espèce d'aristocratie affairiste et dissolue.

Dernièrement, les Etats-Unis ont rêvé de se débarrasser de dictateurs trop exigeants et de les remplacer par des démocraties à l'américaine. La morale est changeante surtout lorsqu'on la mêle à des considérations commerciales. Soulagés du poids d'une autorité brutale mais surtout indépendante, ces pays seraient plus flexibles et reconnaissants envers la puissance qui leur aurait apporté la liberté. Des révolutions ont donc été fomentées dans quelques pays comme la Tunisie, la Libye, l'Egypte et la Syrie afin qu'ils changent de régime et adoptent la démocratie à l'américaine. Mais les pays musulmans n'acceptent pas de système basé sur des valeurs chrétiennes tout à fait à l'opposé de leur propre culture. L'arrogance américaine ne pouvait pas imaginer ce genre d'opposition et c'est pourquoi les révolutions se sont terminées dans un chaos sanglant et de nouvelles dictatures.

Et que dire du conflit israélien-palestinien dont les Etats-Unis portent la responsabilité pleine et entière. Depuis des dizaines d'années, ils ferment les yeux sur les excès de leur allié privilégié. Fort de cet appui de poids, Israël a pris l'habitude de se surpasser lui-même dans ses sanglantes entreprises de destruction du peuple palestinien.

Dans le passé, les juifs ont subi des persécutions. Mais aujourd'hui, on se demande par quelle perversion de l'esprit, les juifs de Palestine se complaisent, avec une espèce de jouissance particulière et toujours renouvelée, à infliger aux autres des souffrances toutes semblables à celles qu'ils ont connues.


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