La rivalité entre les deux plus grandes puissances du monde débouche parfois sur des incidents et plus rarement sur des accidents. Tout cela est de bonne guerre dès lors que les antagonistes n'en viennent pas aux mains.
Les Etats-Unis viennent de profiter de la négociation d'un accord de coopération entre l'Ukraine et l'Union Européenne pour tenter de détacher ce pays de son grand voisin russe en fomentant une révolution avec l'aide d'éléments extrémistes chargés de mettre le feu aux poudres.
Le gouvernement autoproclamé issu de cette révolution a aussitôt marqué son allégeance à l'Europe et aux Etats-Unis. Mais la partie russophone de l'Ukraine s'est dressée contre ce coup d'Etat et s'est tournée vers la Russie dont elle attend protection et assistance.
En réponse à cet acte d'insubordination, le gouvernement illégitime de Kiev a aboli le caractère bilingue du pays et décrété que l'ukrainien serait désormais la seule et unique langue officielle, le russe n'étant plus que toléré.
On a alors assisté à un ballet de personnalités américaines et européennes à Kiev pour encourager les rebelles à aller encore plus loin contre la Russie.
Cette volonté de Kiev de minorer et d'opprimer la population russophone ne pouvait pas laisser la Russie indifférente d'autant plus qu'elle a des droits historiques en Ukraine.
De manière à bien faire comprendre que ses intérêts économiques et militaires ne pouvaient pas être bafoués et qu'elle n'abandonnerait pas la partie russophone de la population ukrainienne, la Russie a entrepris de contester le caractère ukrainien de la Crimée.
Dévolue à l'Ukraine en 1954 par un pouvoir soviétique aujourd'hui disparu, la Crimée est russe depuis des siècles et n'était sortie de son giron que par un tour de passe-passe.
C'est pour cela que le parlement régional de Crimée va organiser un référendum pour décider de son retour à la Russie. Aussitôt, les Etats-Unis et l'Union Européenne ont poussé des cris d'écorchés et pris le parti d'imposer des sanctions économiques et diplomatiques à la Russie pour l'humilier et l'amener à résipiscence.
Il va de soi que ces manœuvres sont cousues de fil blanc. Sébastopol restera russe et l'ambition américaine d'y installer une base doit être oubliée de même que les velléités de rapprocher l'Ukraine de l'OTAN et de l'UE.
Les Etats-Unis et l'Union Européenne vont gaspiller des milliards en aides diverses pour se concilier durablement l'Ukraine. Ce pactole tombera évidemment dans les poches des oligarques corrompus exerçant aujourd'hui un pouvoir vacillant à Kiev.
Et comme le disait le Secrétaire d'Etat US : "Il faut éviter l'intervention de la force !" Pensait-il à la guerre des EU en Irak ?
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