lundi 2 décembre 2013

Les politiciens veulent tout régenter, tout réglementer. Ainsi, alors que personne ne demandait rien, ils ont pris l'initiative de légiférer sur l'euthanasie des adultes en fin de vie. Depuis des lustres, les médecins font le nécessaire pour adoucir et abréger les souffrances des grands malades. Cela s'est toujours passé sans problème dans un consensus général. Mais cela n'était pas réglementé et il a donc fallu que les politiciens s'en mêlent. Ils sont ravis, car décider de la vie ou de la mort est exaltant. Ils ne pouvaient manquer cette occasion de se pousser du col.

Mais ce n'était pas suffisant. Les politiciens se sont aperçus que s'ils avaient réglementé la mort des adultes, ils avaient omis de décider de la fin de vie des enfants. Et ils l'ont fait dans une atmosphère euphorique et presque triomphale. A présent, en suivant le protocole qu'ils ont mis au point, on peut enfin aussi occire les petits. Les politiciens jubilent de satisfaction.

Mettre son poids sur les plateaux de la balance de la vie et de la mort, n'est-ce pas un grand privilège ? N'est-ce pas manifester toute son importance, toute l'étendue de son pouvoir ?

Après avoir dû renoncer à piquer les condamnés à mort, les politiciens se sont rattrapés en piquant d'abord les grands malades et maintenant en piquant aussi les petits enfants.

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