Les politiciens veulent tout contrôler. Ils viennent encore de se distinguer en décidant de la procédure à suivre pour envoyer les enfants ad patres. A peine ont-ils terminé cette œuvre exaltante à leurs yeux, mais que personne ne demandait, qu'ils ont dû, mais à leur corps défendant cette fois, se pencher sur la situation des banques.
Alors que l'ensemble de la population demande que les banques soient sévèrement encadrées et que l'épargne soit protégée par une réglementation en béton, tout à coup, les politiciens sont intimidés. Ils hésitent et se tâtent.
La solution à ce problème n'est ni difficile ni complexe mais d'une parfaite simplicité. Les assurances n'ont rien affaire dans les banques ; elles doivent en être exclues. L'argent des épargnants : les livrets d'épargne sous toutes leurs formes et les comptes courants doivent être protégés et soustraits à la spéculation. Les banques pourraient cependant les utiliser pour des prêts aux entreprises et aux particuliers pour autant évidemment que ces opérations soient statistiquement sans risque. Quant aux portefeuilles d'actions, d'obligations, de sicavs et autres titres dématérialisés que les banques détiennent pour le compte de leurs clients, elles ne pourraient en disposer autrement qu'en accord avec leurs détenteurs. Il reste à examiner les fonds propres des banques constitués des actions de capital disséminées dans le public, des réserves et des emprunts qu'elles contractent. Les banques pourraient utiliser tous ces éléments pour jouer au casino de la bourse car ils ne contiennent aucun euro appartenant aux épargnants. Les banques disposeraient ainsi de leur propre argent et de celui de leurs actionnaires pour gagner ou perdre des milliards, pour décrocher le jackpot ou boire la tasse selon les cas, tout en laissant les épargnants en dehors du jeu.
Il faut élever un mur de Berlin infranchissable entre les fonds propres des banques et les fonds de tiers. Ceux-ci ne peuvent jamais être utilisés pour une spéculation. Les fonds de tiers doivent être soustraits aux accidents de la chance.
Les infractions seraient mécaniquement impossibles et, en cas de fraude, des sanctions pénales irrémissibles seraient appliquées aux dirigeants ci-devant intouchables.
Cette solution toute simple protégerait les épargnants et reporterait les risques sur les banques elles-mêmes.
Alors pourquoi les politiciens hésitent-ils ainsi ? Parce que les banques ne veulent pas de cette solution-là. Parce que les banques veulent continuer de jouer à la roulette russe avec l'argent des épargnants.
Voilà pourquoi les politiciens se dérobent. Voilà pourquoi ils tergiversent. Voilà pourquoi ils fuient leurs responsabilités. Voilà pourquoi ils tentent de noyer le poisson.
Les politiciens ne veulent pas et ne peuvent pas prendre des mesures que les banques n'approuveraient pas.
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