Un médecin ivre au volant avait tué deux jeunes gens et pris la fuite.

Le tribunal de police l’avait condamné à 5 ans de prison dont 2 ans et 2 mois ferme.

Mais la hiérarchie judiciaire est ainsi faite que le tribunal d’appel tient à montrer sa supériorité sur le tribunal de police en réformant ses décisions.

Du haut de sa prééminence et afin que nul n’en ignore, le tribunal d’appel au cœur sec a condamné le chauffard deux fois meurtrier à trois cents heures de travaux d’intérêt général – qu’il ne fera pas.

On pense aux familles humiliées, offensées, méprisées, outragées par une décision toute empreinte aussi de la protection que la justice ne manque jamais d’apporter aux nantis et aux avanies qu’elle réserve aux petits qu’elle écrase avec une espèce de jouissance perverse.

La télévision était présente à la lecture de l’arrêt. Le visage du juge était flouté comme ont le fait pour les assassins…

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