lundi 30 avril 2018

Les lois et règlements, l’ensemble des normes de l’administration de l’État sont décidés par les crasseux, par les politiciens, ces détenteurs de la démocrassie capitaliste, des êtres bornés, incultes, incompétents, corrompus qui ne rêvent que de pouvoir, d’argent et de cuissage. Ces gens sont là pour cinq ans renouvelables, sans que, dans le cours de ce délai reconductible, le peuple ait le moindre droit de regard sur ce qu’ils font, sur ce qu’ils trament derrière les huis capitonnés aux becs-de-cane sécurisés des palais de la République, sur ce qu’ils décident in petto. Ce serait cela l’État de Droit.

Le peuple est appelé à voter. Mais un candidat trop bien placé gêne le landernau. Qu’à cela ne tienne. On instrumentalise la justice et l’importun est écarté. Et le postulant cosmopolite est élu dans un fauteuil. C’est aussi cela l’État de Droit.

Un référendum est organisé. Le peuple se prononce et on ne tient aucun compte de sa décision comme en 2005. C’est encore cela l’État de Droit.

La Charte de l’ONU impose aux signataires de n’entreprendre des opérations militaires que lorsqu’ils sont en état de légitime défense ou pour répondre à un mandat exprès de l’ONU. La France, au mépris de la Charte et de sa signature, a entrepris de bombarder des friches en Syrie sans aucun mandat, pour montrer sa force et complaire à son ami américain. C’est toujours cela l’État de Droit.

En l’occurrence, il s’agissait de punir la Syrie du soupçon d’avoir utilisé des armes chimiques. En France cependant, à NDDL, la gendarmerie a utilisé des armes chimiques contre les résistants. Mais, nous dit-on, il y aurait de bonnes armes chimiques, celles que la France utilise, et de mauvaises armes chimiques, celles que les autres utilisent.

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