lundi 6 avril 2015

Les parlementaires français ont voté une loi contre la maigreur des mannequins. Lors des défilés de mode, les filles sont en effet très minces et les parlementaires ont découvert dans un magazine féminin qu'elles devaient sans doute souffrir d'anorexie car pour faire partie des rares élues des grands couturiers, les filles doivent surveiller leur régime alimentaire et ne pas trop se permettre d'écarts. L'Administration vérifiera donc la taille et le poids des filles avant de les autoriser à exercer le métier de mannequin. Et elles ne pourront pas défiler si elles dépassent la norme officielle donnée par un indice mathématique. Pour faire bonne mesure, les contrevenants seront punis d'amendes dissuasives et des peines de prison sont même prévues.

Dans le même mouvement, les parlementaires ont voté un autre texte pour pénaliser les distributeurs de boissons sucrées afin de lutter contre l'obésité.

Ces décisions contradictoires augurent mal de l'avenir des libertés individuelles. Elles donnent en tout cas une pauvre idée des préoccupations intellectuelles des parlementaires.

Déjà, l'électronique observe et enregistre les faits et gestes de tous les citoyens. Tout le monde est fiché partout. Et les fichiers sont interconnectés. Ainsi, les détenteurs du pouvoir peuvent tout savoir sur n'importe qui.

Avec les nouvelles lois sur l'anorexie et l'obésité, un premier pas est franchi vers le contrôle de l'aspect extérieur de tout un chacun avant l'établissement de normes à respecter en matière d'alimentation.

On finira par devoir se rendre tous les mois dans un commissariat de police où un préposé vérifiera le tour de taille pour s'assurer que, depuis le mois précédent, la personne examinée ne présente pas de symptôme d'anorexie ou d'obésité.

Si tout ceci est inquiétant, ce n'est encore rien au regard du "Patriot Act" que les gouvernements européens préparent en silence.


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