lundi 7 juillet 2014

La BNP va devoir passer sous les fourches caudines américaines et payer neuf millions de dollars d’amende pour avoir non seulement contrevenu aux interdictions de commercer avec les pays sous embargo mais aussi pour avoir rusé et tenté de dissimuler sa conduite au regard des autorités financières américaines.

Le montant des transactions en cause seraient, pour les années 2002 à 2009, d’environ trente milliards de dollars.

L’Etat Belgique est le plus gros actionnaire de la BNP avec dix pour cent du capital et un revenu annuel d’actionnaire de deux cents millions. Les péripéties de cette affaire le concernent donc de près.

La BNP ne s’en tire cependant pas encore. Elle doit licencier les treize personnes qui ont ourdi les combines destinées à échapper aux contrôles. Et ce n’est pas tout. La BNP ne pourra plus s’occuper d’opérations en dollars pendant un an ce qui la privera d’un certain nombre de gros clients.

On voit qu’il peut en coûter cher de tenter de tromper l’Administration financière américaine.

Evidemment, la BNP pourrait refuser de se plier à la sanction. Mais alors, elle serait exclue des Etats-Unis et elle devrait fermer ses succursales dans ce pays, renonçant ainsi au premier marché financier du monde. La BNP a choisi le moindre mal. Elle paiera. En chemise et la corde au cou, elle présentera ses excuses et promettra aux autorités américaines de toujours, à l'avenir, se plier à ses règlements, injonctions et commandements.

Et comme d’autres banques françaises et d’autres organismes financiers européens sont dans le collimateur américain, on s’aperçoit que, décidément, se croire le plus fort et le plus malin peut se révéler finalement très dangereux.

Moralité : la petite souris ne doit pas finasser avec le gros matou…




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