Le prix de l'eau va encore augmenter.

Selon les augures, la hausse des prix serait d'abord imputable à l'assainissement. C'est ce que proclament aussi les responsables et c'est ce qui provoque un élan de scepticisme.

Il y aurait d'abord les fuites dans les canalisations dont l'ampleur et le nombre seraient dissimulés pour ne pas provoquer l'indignation. Il est en effet plus simple de faire payer le consommateur que de rechercher et réparer les fuites.

Il y aurait aussi les salaires et avantages de toutes natures des nombreux administrateurs, des directeurs, de leurs petites amies, des copains et des obligés qui pullulent à l'intérieur et aux alentours du monopole.

Il y aurait aussi le coût-vérité, l'excuse sempiternelle pour augmenter sans cesse les taxes sur les captages et le traitement des eaux.

Tout ceci provoque des situations indignes et ubuesques, mais les politiciens, confortablement installés dans le fromage, n'en ont cure.

C'est l'histoire vraie d'un consommateur gagne-petit qui recueille l'eau de pluie dans des tonneaux et l'utilise pour les toilettes, pour le jardin, pour laver la voiture et l'entretien de la maison, et qui reçoit une facture grassouillette dont la justification est la suivante :

Consommation : 2 mètres cubes = 2,7 euros.
Frais divers et taxes (coût-vérité) : 126,43 euros.
Total à payer : 129,13 euros.

Soit 64,565 euros le mètre cube !

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