La qualité première d'un journaliste devrait être son objectivité. En particulier, on l'apprécie par la manière dont il juge de l'importance des nouvelles qu'il commente. La rédaction d'un journal placera en manchette l'information la plus intéressante par sa gravité, ses conséquences, son caractère dramatique ou son retentissement, puis viendront les événements d'une moindre portée et ainsi de suite en les séquençant selon une hiérarchie descendante. Le lecteur ou l'auditeur ou le téléspectateur les recevra en accord avec l'importance que la rédaction leur accorde selon l'actualité et leur valeur documentaire et exemplative.
Ainsi, l'autre jour, les nouvelles se bousculaient : le redressement du Costa Concordia ; une tuerie à Washington dans un immeuble de la marine ; l'espionnage de Belgacom par une puissance étrangère ; le rachat du groupe l'Avenir par Tecteo ; la suppression de 1420 emplois à Anvers. Quelle était donc la nouvelle à placer en tête du journal ?
La rédaction de la RTBF a choisi d'ouvrir les informations en déroulant pendant dix minutes les péripéties de la joyeuse entrée des souverains à Mons.
On jugera de l'indépendance comme de l'objectivité de la rédaction en cette occasion. Ceci démontre que le journal est savamment découpé, non point selon l'importance des nouvelles, mais selon des considérations de basse politique ou de propagande.
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