L'abdication du roi en Belgique et l'intronisation de son fils ont créé une situation particulière et remarquable. A cette occasion, les médias ont embouché les trompettes de la Renommée pour déposer aux pieds du roi à la fois l'espoir d'un avenir radieux et la reconnaissance de la nation pour les vingt années d'un règne brillant. Depuis des semaines, journalistes et éditorialistes rivalisent d'éloquence pour conditionner la population et fabriquer artificiellement un climat de sympathie envers la famille royale. On ne pouvait plus écouter la radio ou regarder la télévision ou lire un journal sans être étourdi par l'abondance des dithyrambes enrobés d'hommages adressés au roi et à ses proches.
Alors que l'indifférence générale était plutôt la règle, la tentative de susciter une ferveur populaire est manifeste. Mais, à force d'enfoncer le clou, on lasse, on ennuie, on excède, on agace, on soûle.
L'intelligence – supposée – du souverain et les qualités – virtuelles – de son fils ont occupé la presse et fait les grands titres avec tant d'insistance qu'on se pose la question du mobile poursuivi par ceux dont le métier est d'informer.
Le bourrage de crâne est tellement évident qu'il faut conclure à une manipulation des médias, à la démonstration involontaire mais patente qu'ils sont disposés à entreprendre n'importe quelle campagne pour amener la population à croire – et aussi à faire – n'importe quoi dès lors qu'il s'agit de servir les desseins obscurs de la main invisible qui gouverne le pays.
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