L'Europe s'occupe de tout. Elle veut tellement le bonheur des populations du vieux continent qu'elle légifère tous azimuts pour accroître encore les obligations et limiter les exemptions.

Les experts surpayés de la Commission ont déjà supprimé les lampes à incandescence dont tout le monde était satisfait pour les remplacer par les ampoules économiques qui fonctionnent mal et dont tout le monde est mécontent. On se souvient de la saga des bananes et des courgettes dont les mêmes experts voulaient imposer une courbure standard.

Toujours dans le même but de tout réglementer, l'Europe a imposé à l'horizon 2020 une proportion de 10 pour cent de biocarburant dans l'intention louable si elle n'était irréfléchie de limiter l'effet de serre des fumées rejetées par les véhicules automobiles, de diminuer la dépendance énergétique des pays de l'Union et de fournir de nouveaux débouchés au monde agricole.

L'Europe vient d'opérer un savant rétropédalage devant la levée de boucliers de tous les observateurs du monde agricole. Ceux-ci ont dénoncé la pression sur l'agriculture et le risque certain des pénuries que cette politique étourdie va provoquer. La Commission a réduit la proportion de biocarburant à 5 pour cent de manière à satisfaire aux critiques sans se désavouer vraiment.

A force d'intervenir dans tout et pour tout, la Commission empoisonne l'existence de centaines de millions de personnes en Europe. Elle se ridiculise par ses gaffes à rebondissements et ses justifications boiteuses. On comprend de mieux en mieux son impopularité croissante.

.