Les parlementaires sont des redresseurs de torts. Ils ne cessent de légiférer pour contraindre le peuple à rester dans ce qu'ils appellent le droit chemin. Il s'agit de dresser des barrières pour canaliser les diverses manières de se conduire pour que personne ne puisse s'écarter beaucoup de la ligne tracée par ceux qui savent, ceux qui décident, ceux qui connaissent ce qui est salutaire, ceux qui détiennent en quelque sorte la science du bien et du mal : les parlementaires.

Il faut, disent ces grands moralisateurs de la vie en société, changer les comportements.

C'est cela, il faut changer les comportements. Il faut que le peuple suive les prescriptions de ses élus non seulement en matière d'environnement, de traitement des déchets et de pollution, mais aussi qu'il calque sa conduite sur les recommandations qui lui sont prodiguées par ces maîtres à penser. Le peuple doit se comporter en toutes choses en conformité avec les commandements qu'il reçoit d'en haut. Et il doit bien comprendre que les écarts sont sanctionnés.

Ainsi, en fin de compte, le peuple des zombies obéira à ses grands dirigeants qui, eux-mêmes, évidemment, en vertu des positions qu'ils occupent dans la société et de leur rôle d'éducateur sont au-dessus des règles rigides qu'ils imposent aux autres. Derrière leurs masques souriants, derrière leur bonhomie et leurs mains tendues, ils peuvent être ce qu'ils sont : cupides, incompétents, malhonnêtes, corrompus, voleurs. Et toujours acquittés.

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