lundi 12 novembre 2012

L'Etat Belgique vient de recapitaliser Dexia à hauteur de 3,9 milliards d'euros. Le gouffre de la dette atteint des abysses et menace de s'approfondir encore dans un avenir proche.

Les politiciens nous assurent qu'on ne pouvait faire autrement, que les garanties de l'Etat portent encore sur plus de 50 milliards, qu'on ne peut rien entreprendre contre les gestionnaires de l'époque qui n'auraient pas commis de fautes positives, qu'on limite les dégâts avec professionnalisme et discernement.

C'est aller un peu vite en besogne. Les opérations de Dexia étaient d'une nature tellement aventureuse et hasardeuse qu'elles n'auraient pu être exécutées sans l'aval du gouvernement belge. Préalablement aux engagements risqués de la banque et pour pouvoir les concrétiser, des garanties étaient nécessaires. Les responsables politiques ont apporté la caution de l'Etat à ces tripotages ce qui les rend solidaires, et même un peu plus, du désastre qui menace de ruiner le pays et ses habitants.

Lorsque les politiciens ont renoncé à poursuivre les anciens dirigeants de Dexia, -ces grands managers qui ont précipité la catastrophe-, c'est pour une bonne raison. Si l'on s'avisait de les accuser de quoi que ce soit, les naufrageurs de Dexia disposent d'un moyen de défense radical : Il leur suffira de faire constater que tout ce qu'ils ont fait, ils l'ont accompli avec l'aval; avec l'accord, avec l'assentiment, avec la signature et même les encouragements du gouvernement et de l'ensemble des politiciens.

Alors, tous coupables ?

.

1 commentaire:

Jean Meslier a dit…

TOUS pourris,

et pire l'un pire l'autre.