Un banal fait divers a fait la une des journaux en cette fin de semaine.
Un bandit, après avoir agressé l’occupant des lieux qu’il cambriolait, a été tué d’un coup de fusil.
L’auteur du coup de feu, qui doit la vie à son acte de défense, a été inculpé et incarcéré.
On sait que l’Etat s’est réservé le monopole de la violence et qu’il ne tolère pas qu’on tente même de se défendre. Dans ce genre de cas, la justice se montre sourcilleuse et fouineuse. Avant de conclure avec mauvaise grâce qu’une défense est légitime, elle dissèque d’abord et longuement les pensées et les gestes de la personne agressée qui, elle, n’a eu qu’une fraction de seconde pour sauver sa vie. En l’occurrence, les magistrats vont peser sur une balance en fil de soie d’araignée les aléas ou le hasard qui, finalement, ont soustrait la vie d’un honnête homme à une mort probable.
Les magistrats ont l’habitude de protéger les malfrats ; ils les dorlotent, les couvent de prévenances et finalement, s’ils doivent quand même les condamner, c’est semble-t-il à contrecœur, c’est légèrement par rapport aux fautes commises et en assortissant souvent la peine du bénéfice d’un sursis immérité. On est toujours surpris par la mansuétude des juges à l’égard des mafieux.
C’est donc avec la plus grande sévérité que le juge d’instruction a traité celui qui a eu l’audace de disputer sa vie à un bandit. On lui reproche d’être encore de ce monde, de s’être élevé au niveau du juge qui, seul, décide du bien et du mal. On n’en attendait ni plus ni moins d’un juge.
La justice des nantis marche sur la tête. Ceux qui ont comparu dans le passé ne lui feront jamais plus confiance. Les juges pourrissent tout ce qu’ils touchent.
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