lundi 30 juillet 2012

Quelques beaux jours au milieu d’un été pluvieux ont rendu moroses les gardes-chiourme chargés de veiller sur la santé de la population.

Alors que l’humanité a vécu pendant des millénaires sans connaître l’ozone, il a fallu que quelques spécialistes en mal de subsides découvrent non seulement le moyen de mesurer ce gaz rare dans l’air mais aussi d’en dénoncer la toxicité à des doses infimes par beau temps. L'ozone serait même encore plus dangereux à la campagne qu’à la ville.

Dès lors, les vieux ont été claquemurés dans les homes dont on a fermé toutes les issues ; on les a abreuvés presque de force comme on le fait avec le bétail ; et on leur a interdit de se promener sous les frais ombrages des berges des cours d’eau.

Les quelques jours de beau temps que le hasard nous octroie parfois en été sont encore trop nombreux pour certains fonctionnaires qui s’acharnent à nous empoisonner l’existence sous les prétextes les plus insignifiants.

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