A quoi jouent les fonctionnaires européens ?

Dans les bureaux climatisés de la Commission, une foule de gratte-papier surpayés s’affairent à toutes sortes de travaux mystérieux.

On se souviendra qu’il n’y a guère, l’Europe avait, à l’étonnement général, dépensé une fortune dans le but curieux autant que ténébreux de réglementer la courbure des courgettes et des bananes.

Cette fois, alors que l’Europe fait face à la crise la plus grave de son histoire, alors qu’on s’interroge sur sa survie, sur sa capacité à résister à la tempête populaire qui menace de l’emporter, on apprend qu’elle a organisé des conférences dispendieuses, mobilisé des universitaires, que d’épais rapports ont été rédigés pour finalement et après des mois de conciliabules ininterrompus, prouver que l’eau n’hydrate pas.

Forte de cette constatation finement élaborée, qui réforme ce que l’humanité a cru depuis la nuit des temps, l’Europe interdit désormais, sous l’astreinte de fortes amendes et de peines de prison, aux marchands d’eau en bouteille d’encore indiquer dans leur publicité que boire de l’eau peut éviter la déshydratation.

Les fonctionnaires européens ne pourraient-ils justifier leurs confortables émoluments en se livrant à des activités moins puériles, comme de jouer à la belote par exemple ?

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