La ministre de la Santé et de l’Egalité des chances a diffusé un spot sur les ondes de la télévision pour mettre en garde contre la nourriture et inciter la jeunesse à manger maigre pour combattre l’obésité.

Comme, eu égard à la modestie de son strapontin, la population pouvait douter de l’existence de la ministre et surtout de son utilité, celle-ci a voulu montrer par une action spectaculaire qu’elle n’était pas qu’une potiche mais qu’elle pouvait aussi bouger, remuer et même faire quelque chose.

Outre que le spot soit assez dégoûtant et même vulgaire pour un public éduqué ce qui trahit le milieu peu relevé où la ministre évolue, il a été très mal reçu par les associations d’obèses. Ceux-ci n’ont de cesse de lutter contre les discriminations qui les frappent et les difficultés qu’ils rencontrent dans leur vie professionnelle et familiale en raison de leur handicap.

Alors que les dettes des divers pouvoirs politiques ne cessent de s’approfondir, on peut s’interroger sur la pertinence de la démarche consistant, pour un gouvernement et dans le but de flatter l’ego d’un ministre, à dépenser l’argent des contribuables en campagnes de toutes sortes visant par exemple à donner des conseils alimentaires ou culinaires aux uns et aux autres selon des critères contestables définis dans les cabinets ministériels et qui font rarement consensus dans le corps scientifique.

Où doit s’arrêter le gouvernement dans sa rage de tout contrôler, de tout réglementer et de tout diriger ?

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