Les politiciens, les financiers et les marchés décident pour le peuple. Ils le gouvernent, le manipulent, l'exploitent et en profitent. Le peuple est ainsi de plus en plus amené à s'alarmer des nuages qui s'accumulent sur sa tête, à redouter la tempête économique et financière qui s'annonce et dont les prémices se précisent de jour en jour. On le persuade que sa ruine prochaine est la sanction de ses fautes, qu'il est coupable d'avoir trop profité d'une vie facile, qu'il a eu les yeux plus grands que le ventre et que, maintenant, il doit subir les conséquences de ses imprévoyances et se soumettre à l'inévitable.
Les politiciens affirment déjà qu'ils sont blancs comme des colombes, qu'ils ont combattu la crise avec compétence et résolution, qu'ils ont agi dans l'intérêt général, confondant comme d'habitude l'intérêt de tous avec le leur propre.
Tout cela est mis en forme et propagé dans la population par des médias bien domestiqués et prêts à répandre n'importe quelle énormité, n'importe quel mensonge dès lors qu'il s'agit de calmer la colère du peuple, d'éveiller et d'entretenir en lui un sentiment de culpabilité, de le maintenir dans la peur d'un lendemain plus effrayant encore s'il lui prenait le dangereux réflexe de se révolter.
Deux pouvoirs dominent la société : l'argent et les médias. Celui qui possède l'un et l'autre possède le monde.
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