Les Grands Européens réunis en conclave auraient donc sauvé le capitalisme mondial par un tour de passe-passe digne de Filochard lui-même. On ne sait si l'on doit compter en dizaines de milliards d'euros ou en centaines de milliards d'euros ou plus encore. On perd la boule devant des chiffres aussi vertigineux. La Grèce va retrouver un peu de souffle avant une nouvelle asphyxie peut-être fatale. Les dettes les plus voyantes sur le tableau des agences de notation seront épongées par une cagnotte mirifique plus grosse que le ventre d'un tonneau.

Mais les responsables du gâchis seront toujours assis sur leur magot. Ils continueront de se servir. Seuls les pauvres seront appelés à boucher les trous. Et pour boucher les trous les plus grands que l'avidité du capitalisme ait jamais creusés, il va falloir beaucoup de pauvres. Mais on va en fabriquer. On va en fabriquer beaucoup. Et ils paieront.

.