lundi 19 septembre 2011

A l'occasion de la crise bancaire d'il y a quelque temps, lors de l'incident appelé Fortisgate, la magistrature s'était ingérée dans le débat financier et politique ce qui avait secoué le parlement et entraîné la démission de plusieurs ministres.

Quatre parmi les plus hauts magistrats du pays ont été accusés de faux et d'usage de faux ainsi que de violation du secret professionnel. Chargés de ces inculpations avilissantes, ils ont été traînés sur le banc d'infamie et jugés par leurs pairs.

On attendait des condamnations exemplaires, à la mesure des infractions commises, car tous ces éminents dignitaires avaient jeté l'opprobre sur la magistrature tout entière. Celle-ci se veut insoupçonnable et, soudain, elle voyait son honneur flétri ; alors qu'elle se tient pour si supérieure à la masse des justiciables, elle était humiliée, abaissée ; elle devait ravaler un peu de sa superbe. Cette magistrature impeccable se regarde comme tellement vertueuse qu'elle pense même devoir accompagner les condamnations qu'elle prononce de sentences morales destinées à l'édification du monde inférieur.

On attendait la condamnation des magistrats félons.

Tous ont été acquittés à l'exception d'un seul d'entre eux qui a été reconnu coupable d'imprudence mais pas condamné…

Décidément, les loups ne se mangent pas entre eux.

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