Après un appel pathétique et hautement humanitaire auprès de la population lors du tsunami de 2005, les caisses de la Région wallonne avaient enregistré des dons pour 535.000 euros. La bureaucratie s'en était alors mêlée et, de retards en délais, de formulaires en émargements, d'autorisations en concertations, de combines de toutes sortes en stratégies électorales, il était resté une somme de 140.000 euros dans les caisses, les besoins des sinistrés ayant été entre-temps pris en charge par des sauveteurs plus diligents et moins vétillards.

Depuis cette époque, la Région était bien embarrassée avec ces 140.000 euros qu'elle avait omis d'utiliser selon les vœux des donateurs.

Elle vient de régler le problème à l'occasion de la famine en Somalie. Elle va envoyer la somme aux organismes chargés de distribuer des vivres aux affamés.

Mais les fonds auront été détournés de leur but. Alors qu'ils avaient été récoltés pour une œuvre, ils sont consacrés à une tout autre cause. Les donateurs auront été floués d'autant plus qu'ils viennent d'apprendre que, à leur insu, une partie du produit de leur générosité de 2005 avait d'abord été conservé furtivement puis à présent utilisé subrepticement par les politiciens.

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