lundi 8 août 2011

Après bien des vicissitudes, le plafond de la dette souveraine des Etats-Unis a enfin été relevé. Le monde entier était suspendu à cette formalité. La première économie du monde allait-elle être en cessation de paiement ? On faisait semblant d'envisager cette possibilité mais personne n'y croyait vraiment.

Les politiciens du vieux continent n'ont pas cette préoccupation. Ils ont sans cesse conseillé aux Etats-Unis de relever leur plafond alors qu'eux-mêmes n'ont pas le même embarras : en Europe, aucun plafond ne limite les dettes. Elles peuvent monter jusqu'au ciel. Et elles grimpent de plus en plus.

Après avoir réagi aux tergiversations européennes en pénalisant sévèrement les Etats les plus désinvoltes et les plus décomposés, Standard & Poor's a sanctionné les atermoiements américains en abaissant justement la note de leur dette souveraine au grand scandale des politiciens de tous bords.

De bouts de ficelle en raccommodages grossiers, les politiciens tentent vainement de contrôler une situation qui leur échappe mais qu'ils ont créée par leur incompétence et leur boulimie.

Les investisseurs ont pris conscience de l'impécuniosité des emprunteurs gouvernementaux, de leurs faux-fuyants, de leur bois de rallonge, de leurs subterfuges pour éluder les conséquences de leurs actes, pour échapper à leurs responsabilités et retarder les échéances cependant inéluctables. Les gouvernements sont aux abois devant la chute des cotations et la hausse des taux.

Les Etats sont maintenant contraints à une cure d'amaigrissement. Ils vont être mis à la diète. Mais ce sont les petits, les travailleurs les plus innocents, les plus démunis qui seront les premiers purgés.

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