lundi 4 janvier 2010

A l'occasion de la nouvelle année, de nombreux journalistes ont présenté leurs vœux oralement à la radio ou à la télévision, et aussi par écrit dans les journaux. Ils n'ont pas manqué de faire étalage de leur culture en souhaitant que la nouvelle décennie soit meilleure que celle qui s'est clôturée le 31 décembre 2009.

Déjà, lors du passage à l'an 2000, ce genre de déclaration avait soulevé l'ire des personnes mieux instruites qui savent que le siècle nouveau ou la décennie nouvelle débute avec l'an un du siècle ou de la décennie puisqu'il n'y a pas eu d'année zéro. Le 1er janvier 2010 commence ainsi la dernière année de la décennie et non point, comme l'affirment en chœur les journalistes, la première année d'une nouvelle décennie.

Même si cette faute n'est pas d'une grande gravité, elle dénote néanmoins une persistance dans l'erreur d'une corporation qui ne manque pas de prétention à l'excellence.

D'autres personnes ont relevé que même un Victor Hugo se serait un peu égaré en déclarant dans l'un de ses plus fameux poèmes : "Ce siècle avait deux ans…" pour indiquer qu'il était né en 1802. Cependant, on n'ébranlera pas le piédestal du grand homme en doutant de son érudition. Il s'agit ici d'une licence poétique destinée à bien ancrer le premier hémistiche d'un vers formidable, début d'un poème qui ne l'est pas moins. On doit comprendre : ce siècle était dans sa deuxième année.

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